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Citations sur Ma soeur, serial killeuse (44)

Donc, à la place, je compte - moutons, canards, poulets, vaches, chèvres, rats des champs, cadavres. Je les compte jusqu'à sombrer dans l'inconscience.
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Elle ne se réveille que quand son corps est fatigué de dormir
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Je retourne au poste des infirmières et j’abats mon porte-bloc sur le comptoir avec suffisamment d’énergie pour réveiller Yinka, qui a découvert comment dormir les yeux ouverts. Bunmi me fusille du regard parce qu’elle est au téléphone et essaie de fixer rendez-vous à un patient.
« Hé ! Ça va pas, Korede ? Ne me réveille que s’il y a le feu.
— C’est un hôpital, ici. Pas un bed and breakfast. »
En m’éloignant, je l’entends marmonner « garce », mais je ne relève pas. Quelque chose d’autre a attiré mon attention.
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« Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? » ai-je sifflé à mi-voix à l’intention d’Ayoola, même si je savais que son geste avait été instinctif ; dicté, peut-être, par le même instinct qui l’avait poussée à planter un couteau dans une chair humaine.
« Désolée », s’est-elle contentée de répondre. J’ai ravalé les mots qui menaçaient de jaillir de ma bouche. Ce n’était pas le moment.
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J’ai épongé le sang avec une serviette de toilette que j’essorais dans le lavabo, et j’ai répété l’opération jusqu’à ce que le sol soit impeccable. Ayoola me tournait autour, en dansant d’un pied sur l’autre. Je ne faisais aucun cas de son impatience. Cela prend beaucoup plus de temps de se débarrasser d’un corps que de se débarrasser d’une âme, surtout quand on souhaite ne laisser aucune preuve du meurtre. Mais mon regard était sans cesse aimanté par le corps avachi par terre, contre le mur. Tant qu’il resterait là, impossible pour moi de parachever le travail.
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Elle l’a tué du premier coup, en plongeant la lame droit dans le cœur. Mais, par précaution, elle l’a poignardé encore à deux reprises. Il s’est affaissé, il a glissé à terre, et elle n’a plus entendu que sa propre respiration.
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Un peu de sang a imbibé le revêtement du coffre. Ayoola propose de le nettoyer, par culpabilité, mais je lui prends des mains ma mixture maison, une cuillerée d’ammoniaque pour deux mesures d’eau, et j’en verse sur la tâche. J’ignore si la police de Lagos dispose de la technologie nécessaire pour passer une scène de crime au peigne fin, mais je suis sûre d’une chose : Ayoola n’aurait jamais pu la nettoyer aussi efficacement que moi.
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À cette heure de la nuit, il n’y a pas beaucoup, voire pas du tout de circulation sur le Third Mainland Bridge. Comme il n’y a pas non plus d’éclairage le long du pont, c’est presque le noir complet mais, tout au bout, on aperçoit les lumières de la ville. Nous l’emmenons là où nous avons emmené le dernier – par-dessus le pont, et dans l’eau. Au moins, il ne se sentira pas seul.
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Je me relève et je rince les gants dans le lavabo, mais je ne les retire pas. Ayoola continue à me regarder par miroir interposé.
« Il faut faire disparaître le corps, lui dis-je.
— Tu es en colère contre moi ? »
Une personne normale le serait sans doute, mais tout ce que je ressens, pour l’heure, c’est un besoin pressant de me débarrasser du corps. Sitôt que je suis arrivée, nous l’avons transporté dans le coffre de ma voiture ; je voulais pouvoir récurer et passer la serpillière sans devoir affronter son regard froid et fixe.
« Va chercher ton sac. »
Nous retournons à la voiture, et il n’a pas bougé du coffre, il nous a sagement attendues.
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Ayoola est perchée sur les toilettes, genoux remontés sous le menton, bras repliés autour des jambes. Le sang sur sa robe a séché et il ne risque plus de tomber sur le carrelage blanc qui brille de nouveau. Elle a enroulé ses dreadlocks en couronne, de sorte qu’elles ne balaient plus le sol. Elle s’obstine à me dévisager de ses grands yeux marron clair ; elle a peur que je sois en colère, peur du moment où je vais me relever pour lui passer un savon. Je ne suis pas en colère.
S’il me faut absolument être quelque chose, ce serait surtout fatiguée.
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