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Critique de GeorgesSmiley


Faible femme, dit-on. Mais attention, celle-ci, prénommée Nadia, appartient à la DGSE en qualité de tireuse d'élite et ne manque pas de ressources pour se sortir d'un mauvais pas. Lorsque son équipe, chargée de protéger un mystérieux personnage (nom de code Melchior) est attaquée puis anéantie par un commando utilisant les mêmes méthodes que le sien, elle réussit à fuir et ses ennuis commencent. Les péripéties vont s'enchaîner à un rythme plus que soutenu : attaque initiale sur l'île de Bréhat, attentat terroriste dans le métro parisien, assassinat d'un chef d'état africain, mafias et blanchiment d'argent sale, guerre des polices, FBI, DGSE, Interpol sont mêlés. de Bréhat à Majorque en passant par Guernesey, Londres, Munich, Milan ou Boca Raton (sans oublier la capitale africaine dont le nom est imaginaire pour ne froisser personne), les fils de l'intrigue se tissent pour ne nous être révélés que très progressivement. Serge Bramly a concocté un thriller de qualité, original et fort bien écrit, qui procure au lecteur une furieuse envie de tourner les pages. Mais avec lui, il y a souvent un bonus : son érudition, dont il fait profiter ses lecteurs au détour d'une scène d'action ou de réflexion. Passons sur les expressions propres au monde de la DGSE (documentation visiblement de qualité et puisée aux meilleures sources*) ou des diplomates français (pas besoin de porter la moustache pour être un moustachu, par exemple), révisons nos connaissances bibliques autour de Melchior (nous savions tous que c'était un des trois Rois Mages…mais lequel ?) et terminons par l'église Saint-Médard à la porte de laquelle, sous le règne de Louis XV et au lendemain de sa fermeture par décision de police,… « une pancarte se balançait aux portes closes, où se lisait ce distique :
De par le Roi, défense à Dieu
De faire miracle en ce lieu. »
Vous découvrirez pourquoi l'église fut fermée et ce que signifiait la pancarte. Pur moment de plaisir. Un écrivain à redécouvrir ou à découvrir sans grand risque de déception.
*Il raconte, à la fin de « Pour Sensi » que le personnage principal Nadia lui a été très largement été inspiré par une jeune femme exerçant le même métier à la DGSE.
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