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Citations sur #Jenaipasportéplainte (12)

Son perfecto rose et sa perruque peroxydée n’arrangent rien à l’affaire mais la font se sentir bien, calée dans son armure délirante. Elle ne résiste pourtant pas longtemps à coller une trouille bleu à ces merdeux qui la suivent en la sifflant. Elle se retourne d’un bloc en imitant le Haka des All Blacks
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"Pendant des mois ma vie ressemblait à celle de ces antihéros englués dans les polars du nord. Là où la nuit peut durer plusieurs mois, où d'immenses pont enjambent une eau glacée et où des flics divorcés déterrent des squelettes en pleurant."
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Il l'entend encore : « Je te laisse toutes les indications pour ouvrir le coffre et récupérer les preuves. Si je disparais, tu fonces à mon ancien studio, tu prends le paquet et tu le caches ailleurs... Mais tu ne dis rien aux flics ! C'est bien compris ? Je peux pas tout t'expliquer pour t'éviter d'être en danger si tu en sais trop, mais l'un de mes agresseurs est complice avec la police. Donc, pas un mot. Ok ? Promets-moi que tu feras ce que je te demande ».
Et Pavel a promis, bien entendu, loin de se douter que le danger était si réel et si proche !
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La photographe attend les amis de Daria. Ils ne devraient pas tarder mais elle ne supporte plus de rester là, dans ce couloir de la mort. Solün sort fumer. Epuisée, elle se laisse tomber sur les marches de l’immense escalier et tire de longues bouffées sur sa clope. Comme à chaque fois, cela semble l’apaiser… Elle a envie de pleurer mais rien ne sort, aucune larme ne coule. Il y a juste cette douleur sourde au fond de sa gorge, ce chagrin tapi là, depuis longtemps. Elle ravale ses larmes et observe attentivement la foule qui l’entoure. Des homos, filles et garçons, qui sont venus manifester leur colère et leur soutien. Avec les SMS et Twitter, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Solün n’a pas pris ses appareils photo mais elle cadre machinalement le cliché qui semble résumer au mieux l’instant : un groupe de très jeunes filles, là-bas, rassemblées autour de quelques scooters clinquants. On dirait qu’elles s’habillent toutes au même endroit, qu’elles ont toutes le même tatouage dans le cou, le même piercing au nombril sur leur ventre plat découvert, le même laptop bag, le même jean slim et les mêmes bracelets cloutés. Peut-être qu’elles se fournissent sur ce site Internet spécialisé sur lequel Solün commande parfois des DVD ou des bouquins ? Elle a découvert depuis peu cette industrie de la culture gay et lesbienne et elle a un peu de mal à digérer les codes et symboles répétés à l’envi : les plans marketing plutôt grossiers, les scénarios de film écrits sur mesure, les romans calibrés, les sites de rencontre… Tout cela lui laisse un drôle de goût. Pourtant, lorsqu’elle observe ces gamines qui se sont rassemblées pour défendre l’une d’entre elles et qui lancent infatigablement leurs slogans anti-homophobie, elle ne peut s’empêcher de les admirer. Les victimes de la mode font preuve d’un courage qu’elle n’a jamais eu.
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« Ton avatar caché entre deux touches de mon clavier
Aucune trace du mal que tu m’as fait… en vrai
Mais tout est brisé au fond de moi… en moi
Mais #jenaipasportéplainte
But #Ididntreport
Aber #ichhabenichtangezeigt »
Tout a commencé quand j’ai lu ce poème glauque sur le Facebook d’une M@rylin aussi victime que la vraie… Et puis il y a eu cette série de tweets avec le hashtag #jenaipasportéplainte. Des femmes du monde entier qui ont expliqué en 140 caractères pourquoi elles n’ont pas porté plainte après un viol ou une agression sexuelle :
– Parce que c’est lui qu’on a cru
– Parce que j’étais saoule
– Parce qu’un psy m’a dit que ce n’était pas un viol s’il n’avait pas d’arme
– Parce que je n’ai ni crié, ni mordu, ni frappé
– Parce que c’était le mec avec qui je vivais…
Il y des tas de raisons pour ne pas porter plainte après un viol. Mais moi, j’ai porté plainte et j’ai perdu… Le salopard qui m’a violée a nié et je n’ai pas pu prouver sa culpabilité. Alors, quand j’ai lu tous ces messages je me suis dit : « Mais putain de bordel de merde pourquoi pleurer partout qu’on n’a pas porté plainte ?!! Ca leur fait une belle jambe aux violeurs… CA peut même les conforter dans leurs certitudes d’être intouchables ce type de message. »
Alors, les filles, je vais vous raconter ce que j’ai fait…
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Tout à l'heure, Margaret Thatcher l'a fait tournoyer sur lui-même à deux ou trois reprises, par pur sadisme. A ses côtés, l'autre, cachée derrière son masque de Kim Jong-un, pianote nonchalamment sur son I-phone.
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Elle et Fanette ont appris à vivre avec le traumatisme du viol: les réveils en sursaut presque chaque nuit, les angoisses insondables, la peur qui les déchire à chaque porte qui claque où à la simple vue d’un camescope. Et puis cette sensation d’être toujours un peu sale, un peu morte ou à moitié vivante.
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Marco ricane, il attrape le menton de Fanette et l'oblige à le regarder en face. Presque aussi grande que lui, la jeune femme lui lance un regard noir avant de lui cracher au visage. Après un temps assez long, Marco s'essuie calmement, comme pensif, puis la gifle avec une violence inouïe. Fanette rebondit contre le mur en parpaings et s'écroule au sol. Elle retient ses larmes.
Surtout ne pas pleurer, ne pas montrer sa vulnérabilité, ces salauds adorent ça!
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Mafalda ignore superbement la bande de morveux qui ricane sur son passage. Avec ses cent kilos, elle a appris à gérer les moqueries au quotidien. Quoi qu’il arrive, où qu’elle se trouve, on la remarque… Son perfecto rose et sa perruque peroxydée n’arrangent rien à l’affaire mais la font se sentir bien, calée dans son armure délirante. Elle ne résiste pourtant pas longtemps à coller une trouille bleu à ces merdeux qui la suivent en la sifflant. Elle se retourne d’un bloc en imitant le Haka des All Blacks :
— Ka mate ! Ka mate ! Ka ora ! Ka ora ! Tenei te tangata puhuruhuru !
Plus un mot. Maf enchaîne ses postures menaçantes du haut de son mètre quatre-vingt. Calmés les mômes !
Elle s’arrête aussi vite qu’elle a commencé. Pas que ça à foutre non plus. Elle s’engouffre dans sa Smart en lançant aux gosses tétanisés :
— Eh ouais, j’ai une Smart ! Ça vous fait marrer aussi les p’tits cons ?
Alors que sa bagnole renâcle à démarrer, elle lance un regard vers l’armée de lutins, prête à en découdre. Plus un chat : son Haka a encore fait ses preuves.
— Non mais ! lance-t-elle en démarrant.
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Ils sont cinq, alignés devant l’immense mur. Ils ont préparé les panneaux numérotés qu’ils encollent avant de les passer à Fifi. Daria est impressionnée par l’organisation. Excepté le froissement du papier et les seaux de colle qui heurtent parfois le sol ou le mur, les street-artistes œuvrent dans un silence parfait. Derrière elle, Zabou enregistre la scène. Elle se déplace avec agilité le regard bloqué sur son écran de contrôle. Sous leurs yeux, la fresque prend forme à toute allure. La journaliste la découvre pour la première fois. Elle sait que d’autres équipes d’artistes sévissent au même moment dans plusieurs quartiers de Paris et dans toutes les grandes villes d’Europe. A Porto, Berlin, Édimbourg… des artistes de tous horizons dénoncent le silence et l’hypocrisie de l’Église face à la pédophilie de ses prêtres.
Tout a été minutieusement préparé depuis des mois. Daria n’est qu’un minuscule rouage dans la machine à dénoncer mais elle prend son rôle très au sérieux. Elle a été recrutée par Zabou qui connaît son travail et les articles qu’elle écrit, principalement pour Têtu. La jeune journaliste est chargée de rédiger un texte qui sera lu en voix off. Elle balance quelques phrases dans son dictaphone mais elle sait qu’il ne sera pas nécessaire de les réécouter. Ce qui se passe sous ses yeux est tellement fort qu’elle n’aura qu’à s’installer devant son clavier pour que tout se mette en place…
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