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EAN : 9782958507305
312 pages
Marie-Hélène Branciard (20/11/2022)
4.56/5   9 notes
Résumé :
Paris, 2019. 
Nomi, collégienne harcelée, Carole Jourdan, commandante de police en arrêt maladie et Fred, chômeur en fin de droits, se débattent pour reprendre pied.
Sur fond de canicule, d’attentat et d’enlèvement, leurs destins vont se croiser.
D’une séance de psy à un job-dating Pôle Emploi, une marche pour le climat ou un cours de guitare électrique… on suit les déboires de ces personnages, bientôt rejoints par d’autres : Mafalda l’inf... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Quel plaisir de retrouver dans ce roman ceux que j'avais découverts dans #jenaipasportéplainte il y a quelques années déjà.
Comme dans son précédent roman, l'auteure rappelle le droit à la différence. le droit à la liberté sexuelle des femmes et des LGBT et à leur épanouissement dans cette société encore trop patriarcale. Pas étonnant ici que les femmes soient en vedette même si elles sont rejointes par des hommes de conviction dans ce réseau ADN aux multiples ramifications et aux multiples talents.

C'est grâce à réseau d'ADN que la commandante Carole Jourdan, encore sous le choc de la perte de son mari pendant les attentats, poussée par Sofia, sa fidèle collègue et amie , va découvrir les premières informations qui vont la mettre sur la piste des ravisseurs de la jeune Nomi, 15 ans. Une affaire qui va la sortir de cette mélancolie psychologique qui l'empêche de la moindre initiative positive.

On suit donc d'un côté l'enquête menée par Carole, Sofia et l'équipe de choc d'ADN constituée notamment par la surdouée de l'informatique Mafalda et par Storm, un lanceur d'alertes qui vit reclus dans sa vieille maison de la banlieue parisienne, bardée d'écrans d'ordinateurs et qui mériterait sans aucun doute un bon ménage de printemps.. sur plusieurs années.
De l'autre, on partage la captivité de Nomi acoquinée de deux gardiens aux caractères et à la physionomie foncièrement différents : Bogdan, une armoire à glace d'origine croate avec un pois chiche à la place du cerveau et Fred, un type pas méchant pour un sou , dont la vie privée comme professionnelle a pris un mauvais tournant avant de l'entraîner dans le tourbillon de la déchéance.

Malgré un manque de consistance dans le récit comme de rebondissements dans le scénario, on se laisse prendre par cette histoire avec une belle brochette de personnages attachants. Des personnages qui démontrent que la solidarité et la bienveillance peuvent l'emporter sur l'égoïsme et l'appât du gain. de belles personnes qui donnent envie de croire encore en l'espèce humaine même si la vigilance reste de mise.



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J'avais noté dans mon avis sur #jenaipasportéplainte, le polar précédent où l'on découvre plusieurs personnages de celui-ci (mais ce n'est pas une suite directe, on peut lire dans le désordre), un côté "club des cinq pour adulte" qui m'avait beaucoup plu. Je l'ai retrouvé ici - ils sont plus que 5 - ce réseau de solidarité qui agit à côté des autorités en utilisant les compétences informatiques et le courage, et c'est ainsi que ce livre est un polar qui fait du bien alors qu'il aborde tout un panel de violences faites aux femmes et pas seulement.
On suit des personnages attachants, à la marge du monde pour des raisons différentes, qui vivent avec des chagrins, des colères ou des peurs, qui aiment une femme ou un homme ou personne, on espère qu'ils vont s'en sortir d'une manière ou d'une autre. Et on croise des références (musique, série, livre) qui font sourire quand on les connait et sinon ce n'est pas grave. Bref, une de ces bonnes lectures qui donnent envie d'être de la bande même quand le livre est refermé.
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Marie-Hélène Branciard, chargée d'études sociologiques puis webmestre, propose avec Les Pixels morts, le deuxième volet d'une trilogie de polars mettant en scène les personnages féminins très colorés de #jenaipasportéplainte publié en 2017 et que j'avais bien aimé. Une histoire enlevante construite sur une enfilade de courts chapitres qui donnent au récit le rythme bien senti de l'enquête en progression. Carole, Sofia, Alice et Mafalda sont secondées par les membres d'un réseau clandestin qui maîtrise les technologies avec une efficacité surprenante : ordinateurs, téléphones portables, caméras de surveillances sont piratés d'un claquement de doigts. Rien ne leur résiste. On est dans une fiction, après tout !

L'action se déroule à Paris et dans sa banlieue sud. Les kidnappeurs sont évidemment des truands, machos, violeurs en puissance… Mais pas que… La majorité des femmes ont le beau rôle.

L'histoire est abondamment documentée en descriptions des lieux, de l'allure physique et vestimentaire des différents protagonistes. le tout agrémenté par des références littéraires et musicales associées aux sentiments vécus par les personnages (comme c'était le cas dans le roman précédent).

Une écriture imagée :

« Un ciel bleu catastrophe tremble de chaud. »

« La planète se réchauffe. On va vers la fin du monde, le coeur léger, grâce à ce temps merveilleux qui empêche toute prise de conscience. »

« C'est une belle nuit, au-dessus d'elle les arbres oscillent avec grâce.»

La narration et les dialogues sont truffés d'expressions anglaises et d'argot parisien qui plaisent certainement à une génération de lectrices et de lecteurs d'outre-Atlantique, mais qui pour nous, Québécois, nous écorchent l'oreille au passage. Mais ce choix de l'auteure est justifié pour accorder de la crédibilité à ses personnages qui évoluent dans un contexte sociologique et une modernité culturelle.

Des centaines, sinon des milliers de polars sont publiés chaque année sur la planète. Les Pixels morts de Marie-Hélène Branciard se démarque par son affirmation identitaire lesbienne et contribue à la lutte légitime contre toute forme d'homophobie qui se fabrique et repose sur la peur. Comme celle de Liliane, la mère de Nomi, la victime de l'enlèvement récemment sortie du placard (« outée », comme on dit en France) :

« Liliane est terrifiée. Elle a peur du scandale, peur de ce que vont penser ses amis et ses collègues en voyant sa fille, peur [qu'elle] se fasse tabasser dans la rue, peur de se retrouver sans petits enfants, peur… d'avoir peur. Il va falloir du temps avant qu'elle comprenne que deux personnes qui s'aiment ou qui baisent, quel que soit leur sexe, n'ont rien d'effrayant. »

On comprend pourquoi, pour résister à l'hostilité de sa mère et aux agressions de son entourage, Nomi écrit entre autres des poèmes, dont un intitulé « Les pixels morts ».

La finale est annonciatrice d'une suite, le « dernier tome de la trilogie le mal que l'on nous fait. »

En somme, ce troisième roman de Marie-Hélène Branciard m'a fait passer d'agréables heures de lecture. Je m'y suis laissé entraîner de chapitre en chapitre en appréciant, au passage l'humour de sa conceptrice comme dans cet exemple qui m'a bien fait rigoler :

« Les gens piétinent sur le quai [de la Gare de l'Est] et n'ont même pas la force de râler, abrutis par la chaleur. »

Merci à l'auteure pour le service de presse.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Bonjour à tous et toutes, aujourd'hui je vous parle de Les pixels morts de Marie Hélène branciard.

Nous allons suivre Nomi alias Christina adolescente de quinze ans, Carole une commandante traumatisée qui reprend pied petit à petit et Fred chômeur après avoir été une bonne partie de sa vie comptable.

Ils ne se connaissent pas et pourtant un événement va faire en sorte que leur chemin se croise pour le meilleur et pour le pire !
Des personnages attachants à la psychologie bien décrite, une enquête hors des sentiers balisés menée tambour battant.

Une très bonne lecture qui se lit toute seule et que je vous invite à découvrir avec plaisir traitant de sujets complètement d'actualité, bien dosés et qui a priori aura droit à une suite amorcée par l'épilogue
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Avec Les pixels morts, Marie-Hélène Branciard met en scène les personnages féminins de son premier polar #jenaipasportéplainte.
Une histoire captivante, construite sur de courts chapitres qui donnent le rythme jusqu'au dénouement.
Nomi, lesbienne, est victime de harcèlement au collège. Elle se réfugie en écrivant des chansons et en apprenant à jouer de la guitare avec son meilleur ami, Tof.
Fred est licencié et expulsé de son appartement. Avec l'aide de sa voisine Fanny, il se retrouve dans une résidence sociale. Il va faire une rencontre inattendue…
La commandante Carole Jourdan, traumatisée par le décès de son mari, est sollicitée par la capitaine Sofia, afin de l'aider sur une affaire de disparition.
Epaulées par les membres du réseau de solidarité qui maîtrise les nouvelles technologies avec une efficacité surprenante, elles vont tout mettre en oeuvre pour résoudre cette enquête.
L'auteure rappelle le droit à la différence et des LGBT, à leur épanouissement dans une société encore trop sectaire.
J'ai beaucoup aimé.
Je vous le recommande.
Si intéressé : https://marie-helene-branciard.com/livre/les-pixels-morts/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C’est dimanche, il est tôt, Paris sommeille. Il fait beau. Il fait presque toujours beau en ce moment. La planète se réchauffe. On va vers la fin du monde, le cœur léger, grâce à ce temps merveilleux qui empêche toute prise de conscience. Ce serait peut être différent si la terre refroidissait, on se bougerait sans doute un peu plus.
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Ce jour-là , elle était seule devant Paris et ses toits qui clignotaient sous les derniers rayons de soleil. Un nuage rose s’effilochait. Un moment parfait auquel elle aurait sûrement donné un sens autrefois. Elle aurait ramené l’instant, l’univers, le ciel bleu transi déjà mangé par la nuit, à elle, à lui , à leur rencontre.
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