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Critique de MissSherlock


Oscar Wilde et les crimes du Vatican ! le titre m'a aussitôt fait penser à Dan Brown et j'ai craint que ce cher Oscar ne passe les 400 pages du roman à décoder des messages mystérieux, fuir des ennemis par des passages secrets et se faire tirer dessus. Heureusement Gyles Brandreth n'a pas abusé du vin de messe en écrivant son bouquin et il est resté fidèle à lui-même : Oscar Wilde et les crimes du Vatican est un excellent opus des fameux "Oscar Wilde Murder Mysteries".

L'histoire débute à Hombourg, petite ville allemande grise et barbante, quand Arthur Conan Doyle y rencontre fortuitement Oscar Wilde. Oscar se morfond car il suit une cure amincissante et Arthur fait la tronche car il doit répondre à la correspondance de Sherlock Holmes. Ce cher Sherlock, personnage de papier, n'en reçoit pas moins des missives de lectrices admiratives ou de personnes sollicitant son aide.

En ouvrant le courrier du détective consultant, Oscar et Arthur découvrent une main embaumée ainsi qu'un doigt et une mèche de cheveux ! Aussitôt les deux compères partent pour Rome afin d'enquêter sur ce qui ressemble à un meurtre. Pourquoi pour Rome ? Il vous faudra lire le livre pour le découvrir.

Cette enquête est vraiment étonnante car on ne sait même pas si un crime a été commis ou pas. En plus, il n'y a pas Robert Sherard mais seulement Arthur Conan Doyle et Oscar Wilde. Ils ne côtoient pas le Tout-Londres mais des cardinaux proches du Pape. Et il y est plus question de Sherlock Holmes et de sandwichs au concombre que de liturgie.
C'est surprenant et un peu déroutant mais ô combien agréable.

J'ai adoré ce roman, je l'ai englouti en quelques bouchées. Il n'y a pas de courses-poursuites, pas de rebondissements et pour ainsi dire pas d'enquête mais la visite de la Ville Éternelle en compagnie d'Oscar Wilde et d'Arthur Conan Doyle vaut toutes les péripéties du monde. Non seulement Oscar se montre facétieux comme jamais mais en plus découvrir la ville à travers le regard de cet érudit est un bonheur.

Une fois de plus, on sent à chaque page que Gyles Brandreth a fait des recherches et qu'il adore autant Wilde et Conan Doyle que la ville de Rome.
C'est enrichissant mais jamais pompeux et je n'ai jamais eu l'impression de lire le guide du routard.

En bref, j'ai adoré cet opus et il me tarde de lire Oscar Wilde et le mystère de Reading.
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