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Après m'être régalée avec la lecture de la Cour des Grandes, j'avais hâte de découvrir ce 2ème opus, qui couvre la même année scolaire, donc peu ou prou les mêmes événements, mais cette fois du point de vue « des mecs ». Il ne s'agit donc pas d'une suite, et c'est ce qui fait l'originalité de ce roman. Quel pari, de raconter une deuxième fois la même histoire, avec le risque d'ennuyer le lecteur ! Eh bien Adèle Bréau s'en sort haut la main, en s'appropriant un regard masculin et des réflexions que le sexe « fort » s'emploie habituellement à cacher.
À 20 ans on se sent prêt à conquérir le monde. À 30 on a commencé à renoncer à certaines choses, parce que les beuveries entre potes jusqu'au petit matin ne sont pas conciliables avec une vie de couple, parce que « construire » c'est aussi sacrifier une vie d'éternel adolescent. Et à l'approche de la quarantaine on s'aperçoit que l'on s'est installé dans une routine de laquelle il est difficile de s'extirper. Pointent alors la peur de s'« encroûter », l'envie d'avoir plusieurs vie en une, le besoin de « rebondir » sur ce que l'on perçoit comme des échecs.
Avec davantage de profondeur que dans La cour des grandes, Les jeux de garçons racontent l'amitié virile, les doutes, le manque de communication et l'incompréhension, les coups de canif au contrat de mariage, les parents que l'on voit vieillir, la remise en question de ce que l'on tenait pour acquis, les poignées d'amour qui apparaissent tandis que la chevelure se clairsème, les vaines tentatives d'oublier le passage inexorable du temps et les brusques éclairs de lucidité. La tendresse aussi, car ces hommes ne sont pas de mauvais bougres, ils sont « juste » humains.
Le ton est résolument moderne, drôle et rythmé. L'épilogue n'appelle qu'une chose : se procurer rapidement le 3ème volume de la trilogie, Les devoirs de vacances !
Critique de Billie72
Après m'être régalée avec la lecture de la Cour des Grandes, j'avais hâte de découvrir ce 2ème opus, qui couvre la même année scolaire, donc peu ou prou les mêmes événements, mais cette fois du point de vue « des mecs ». Il ne s'agit donc pas d'une suite, et c'est ce qui fait l'originalité de ce roman. Quel pari, de raconter une deuxième fois la même histoire, avec le risque d'ennuyer le lecteur ! Eh bien Adèle Bréau s'en sort haut la main, en s'appropriant un regard masculin et des réflexions que le sexe « fort » s'emploie habituellement à cacher.
À 20 ans on se sent prêt à conquérir le monde. À 30 on a commencé à renoncer à certaines choses, parce que les beuveries entre potes jusqu'au petit matin ne sont pas conciliables avec une vie de couple, parce que « construire » c'est aussi sacrifier une vie d'éternel adolescent. Et à l'approche de la quarantaine on s'aperçoit que l'on s'est installé dans une routine de laquelle il est difficile de s'extirper. Pointent alors la peur de s'« encroûter », l'envie d'avoir plusieurs vie en une, le besoin de « rebondir » sur ce que l'on perçoit comme des échecs.
Avec davantage de profondeur que dans La cour des grandes, Les jeux de garçons racontent l'amitié virile, les doutes, le manque de communication et l'incompréhension, les coups de canif au contrat de mariage, les parents que l'on voit vieillir, la remise en question de ce que l'on tenait pour acquis, les poignées d'amour qui apparaissent tandis que la chevelure se clairsème, les vaines tentatives d'oublier le passage inexorable du temps et les brusques éclairs de lucidité. La tendresse aussi, car ces hommes ne sont pas de mauvais bougres, ils sont « juste » humains.
Le ton est résolument moderne, drôle et rythmé. L'épilogue n'appelle qu'une chose : se procurer rapidement le 3ème volume de la trilogie, Les devoirs de vacances !
