Citations sur Histoires d'amour de l'histoire de France, tome 3 : D.. (14)
...pour mon goût, j’aimerais mieux une femme qui fit un peu l’amour qu’une qui eût mauvaise tête.
Ma fidélité mérite que vous ôtiez tous obstacles. Faites-le donc, mon cœur ; et faisons comme par gageure à qui se rendra plus de témoignage d’une vraie et fidèle amour.
L’amour était devenu l’affaire la plus sérieuse de tous les courtisans ; et le mélange des deux cours, qui ne cédaient en rien l’une à l’autre du côté de la galanterie[43], produisit l’effet qu’on en devait attendre : on se livra aux plaisirs, aux festins et fêtes galantes.
Naturellement, une telle atmosphère influait beaucoup sur le langage. Toutes les plaisanteries, même les plus gaillardes, étaient admises.
Naturellement, il était tombé amoureux d’elle, bien que l’éclair de son regard l’eût un peu effrayé. Le soir, pensif, il s’était confié à des amis :
— Sa beauté est plus divine qu’humaine, mais elle était plus faite pour damner les hommes que pour les sauver…
Par un amusant signe du destin, on donnait ainsi à cette petite fille qui allait devenir la plus grande séductrice de notre histoire précisément le nom de la fleur dont se servent les amoureux pour mesurer leurs sentiments.
« Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… »
Elle, c’est à la folie qu’elle devait aimer l’amour durant toute son existence.
Naturellement, tout Paris suivait avec curiosité les phases de cette atroce agonie. De porte en porte, les bonnes gens se transmettaient les nouvelles que colportaient les domestiques de la duchesse, et y ajoutaient le plus souvent des commentaires peu charitables. En effet, les conversations se terminaient généralement par : — Elle va donc enfin crever, cette putain-là ! Ce qui ne peut être tenu pour une gentillesse…
La vérité était autre. Ce n’était pas un bonbon qui gonflait la bouche de Louis XIII, c’était sa langue… Le pauvre avait, en effet, une langue si longue qu’il était obligé, nous dit-on, « de la repousser dans sa bouche avec son doigt, lorsqu’il avait fini de parler
L’absence, la contrainte donnent à mon amour autant d’accroissement qu’à une âme faible et enflammée d’une flamme vulgaire, il apporterait la diminution. Quand vous viendriez à changer d’amour, ne pensez pas m’avoir laissée, et croyez pour certain que l’heure de votre changement sera celle de ma fin, qui n’aura de terme que votre volonté.
Un aubergiste fut arrêté et pendu pour avoir servi à ses clients des rôtis de chair humaine. Chaque jour, il tuait un de ses voisins et le mettait au menu. Son établissement, on s’en doute, ne désemplissait pas. En apprenant ces regrettables événements, le clergé s’indigna. Il y avait de quoi. Car on admettra que c’est une curieuse façon d’aimer son prochain que de l’aimer bien cuit…
En 1592, la pauvre Esther, dans le plus absolu dénuement, viendra supplier Henri de la secourir. Il refusera de la recevoir et défendra même qu’on lui parle d’elle. Elle mourra de misère.
Pendant deux mois, tout en écrivant des lettres passionnées à Corisande, il retrouva la fille du bailli dans un bois discret où il pouvait se montrer sans crainte sous un jour avantageux. Il y fit, hélas ! tant de prouesses que la belle lui annonça, un matin, qu’elle était enceinte. Navarre n’aimait pas cela. Il la quitta aussitôt pour rejoindre les troupes royales. Quelques jours plus tard, il marchait sur la capitale.