Il était une fois un tout petit prinche, pas « ce » mais « che ».
A la « naichanche » fut décrétée la loi du royal chuintement car tel est la volonté du roi et de la reine.
Le prinche chuinte, « ainchi » chuintera le royaume tout entier sous peine de sévères représailles.
Chantant, charmant mais peu « chimple » à la « compréhenchion » vous l'avouerez, le royaume tout entier tenta de "che" comprendre « chous » l'air d'une « réchitation » ou le temps d'un marché pour ses « chalades » avec ses « chous ».
Bref ! Epuisant !
Fort heureusement l'amour fait bien les choses et le prince bien plus grand abandonnera son chant de vent pour l'amour d'un joli petit accent d' »Arssidussesse » ! Voici qui est "sarmant"!
: Des jeux de langages sur le « che » et plus, qui apportent la dose d'humour attendue et promise par son titre.
L' histoire est donc drôle par son ridicule et sa chute pleine d'une ironie qui ne laissera pas les jeunes lecteurs de marbre. Ils s'en amuseront presqu'autant qu'avec un langage farfelu et déformé de " Prince de Motordu" de Monsieur Pef.
Bien que cela ne soit pas le propos principal de l'album, on ne peut s'empêcher de souligner le léger arrière plan de tyrannie monarchique suggérée. Cela rappelle en tout cas l'excellent petit roman de
Marie-Aude Murail, «
22 ! », pour le sujet et les moyens de l'absurde utilisés. Murail aborde les abus de la toute-puissance par le truchement de l'humour et dans lequel la lettre « V » se voit interdite à la suite d'un poème satirique à l'encontre du jeune prince Ivan.
Les jeunes lecteurs du "Petit Prinche" entendront peut-être à tout cela juste une évocation
simple au droit à la différence, les lectures sont multiples. La rencontre avec la belle nous livre aussi l'aspect d'un enfant-roi à qui l'on n'a jamais su dire non et que l'amour à raisonner finalement. L'archiduchesse qui déroge à l'étiquette avec ses pieds nus devant la cour, marquant par là-même sa différence avec le royaume, démontrera qu'il peut être bon de s'ouvrir aux autres, s'adapter au monde qui nous entoure, voire au delà, cela fait grandir.
L'obligation de faire dans l'album rend la sentence beaucoup plus légère dans l'idée qu'une interdiction, beaucoup plus familière et à portée de très jeunes lecteurs, rendant avant tout à l'album de
Alice Brière-Haquet et de
Camille Jourdy son sens premier pour le niveau d'âge visé, le parti de divertir et de rire de cette société imaginaire qui marche follement sur la tête avant tout.