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EAN : 9782211074698
206 pages
L'Ecole des loisirs (20/08/2004)
4.29/5   867 notes
Résumé :
Simple dit "oh, oh, vilain mot" quand Kléber, son frère, jure et peste. Il dit "j'aime personne, ici" quand il n'aime personne, ici. Il sait compter à toute vitesse : 7, 9, 12, B, mille, cent. Il joue avec des Playmobil, et les beaud'hommes cachés dans les téphélones, les réveils et les feux rouges.

Il a trois ans et vingt-deux ans. Vingt-deux d'âge civil. Trois d'âge mental. Kléber, lui, est en terminale, il est très très courageux et très très fatig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (138) Voir plus Ajouter une critique
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sur 867 notes
Simple, alias Barnabé, est un jeune homme de 22 ans qui a l'âge mental d'un enfant de 3 ans. Kléber, son frère de 17 ans, entre en terminale au lycée, mais décide de s'occuper lui-même de son frère. Leur mère étant morte et leur père refusant de s'encombrer de sa progéniture afin de vivre pleinement sa nouvelle vie, Kléber refuse d'abandonner son frère à Malicroix, l'institution où il dépérissait. Se mettant tant bien que mal à la recherche d'un appartement pour vivre avec son frère, Kléber tombe sur un logement en colocation où d'autres étudiants vont vite découvrir que vivre avec Simple n'est pas toujours… aisé !

La grande force de ce roman jeunesse est la capacité de Marie-Aude Murail à brosser des personnages profondément humains et foncièrement attachants. Il y a tout d'abord Simple et son meilleur ami, Monsieur Pinpin, son lapin en peluche qui parle, qui font fondre les coeurs des lecteurs et de tous les autres personnages au fil des pages. Il y a ensuite ce frère qui se plie en quatre et qui sacrifie une grande partie de sa jeunesse pour s'occuper de son frère. Des colocataires au voisin un peu bougon, en passant par l'assistante sociale, les personnages secondaires ne sont d'ailleurs pas en reste, avec un petit coup de coeur pour le sympathique Enzo.

« Simple » invite à suivre la relation émouvante entre deux frères condamnés à se soutenir, tout en livrant une magnifique ode à la tolérance, à la différence et au handicap mental, sans tomber dans le pathos ou dans les clichés. Riche en émotions et débordant d'humour, ce roman jeunesse parvient à aborder des sujets délicats avec grande justesse et en toute simplicité.

La tolérance n'ayant pas d'âge, cette lecture est conseillée pour les jeunes et pour les moins jeunes…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Barnabé, surnommé Simple, porte plutôt bien son surnom. Car si son corps a 22 ans, son esprit, lui, n'en a que 3. Kléber, qui a 17 ans, a décidé, contre l'avis de son père, de s'occuper de lui afin de lui éviter Malicroix, une institution dans laquelle son frère n'est pas heureux du tout. En attendant de trouver un appartement, les deux frères vivent chez leur grand-tante mais Simple ne l'aime pas du tout et envisage même de la tuer avec son « vérolair ». Avec les agences de location, ça ne se passe pas tellement mieux, Simple semblant quelque peu effrayer les agents. Lorsque Kléber tombe sur une annonce de colocation, il se présente aussitôt avec son frère. Si Aria et son petit ami, Emmanuel, Corentin et Enzo, deux amis d'enfance, sont déstabilisés au début par le comportement de Simple, ils se prennent assez vite d'affection pour lui et tous les quatre décident de les accueillir à bras ouverts... ainsi que monsieur Pinpin !

Ah, on ne peut pas dire que la vie est simple avec Simple... Ce n'est pourtant pas le courage, la force, la persévérance mais surtout l'amour qui manquent, à Kléber ! Mais, parfois, son grand frère a des réactions imprévisibles, spontanées, difficiles à gérer. D'ailleurs, son propre père n'a pas trouvé d'autre solution que de l'interner, ne voulant pas « s'embêter » avec un fils pareil. Heureusement que Kléber peut dorénavant compter sur ses nouveaux colocataires. Si Kléber, un jeune homme courageux, et Simple sont au coeur de ce roman, entretenant une relation particulièrement touchante, empreinte d'un amour certain, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Aussi bien Enzo, qui veut devenir écrivain et est secrètement amoureux d'Aria ; le voisin, monsieur Villededieu, un homme rustre et bougon qui cache bien son jeu ; Zahra qui tombe amoureuse de Kléber ; la petite Amira qui devient une compagne de jeu pour Simple ou encore monsieur Pinpin, un lapin qui n'a pas sa langue dans la poche... Une galerie de personnages colorée, remarquable, empreinte de bienveillance et de tendresse. Marie-Aude Murail dépeint avec finesse, humour et sensibilité, divers thèmes tels que le handicap, l'acceptation de la différence, le regard des autres mais aussi l'amour et l'amitié.
Un délicieux roman...
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Il est, à mon sens très difficile de ne pas aimer ce livre car il est difficile de ne pas se prendre d'affection pour ces deux frères que tout oppose mais qui ne sont rien l'un sans l'autre. Les personnages sont en effet, les pions majeurs de ce livre, bien que j'aime également beaucoup le style fluide et dynamique de Marie-Aude Murail.

L'histoire est simple : ce sont deux frères qui réclament le droit de vivre ensemble. Alors que le plus vieux a 21 ans et est handicapé mental, le plus jeune est au lycée et souhaite devenir le pivot de famille, mais c'est loin d'être facile. Saura-t-il jouer ce rôle, quitte à perdre sa liberté ou son indépendance ? Quel est le regard des gens et les réactions autour de Simple ? Autant de questions dont on trouve quelques pistes de réponse à travers ce petit livre.

La relation entre les deux frères est vraiment le coeur de cet ouvrage. On peut deviner toutes les émotions par lesquelles passe chacun des deux frères, que ce soit les bonnes comme les mauvaises car on a beau vouloir faire le bien, il n'est jamais facile d'abandonner ses envies, ses plaisirs voire même sa vie pour aider autrui, quand bien même il serait votre frère.
On voit donc Kléber (le jeune frère) se débattre avec l'équilibre qu'il essaie de mettre en place, on voit Simple qui vit sa vie sans se poser de question, qui suit les conseils souvent mal avisés de son conseiller le plus précieux monsieur Pinpin ou encore qui par moment est extrêmement touchant d'intelligence !
Les personnages secondaires sont également remarquables, chacun avec son histoire, chacun avec ses doutes et ses espoirs. J'ai beaucoup aimé Enzo qui sans l'air de rien mène son petit bout de chemin au contact de Simple, de même que monsieur Villedieu.

Les thèmes qu'on trouve dans ce livre jeunesse sont la tolérance, le handicap, le regard des autres, autant de thèmes difficiles et importants qui peuvent et/ou doivent être abordés lors de cette période de la vie.

Un très beau coup de coeur qui entre rires et larmes met du baume sur notre coeur contre les intempéries de l'hiver mais aussi de la vie !
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
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C'est avec mon petit-fils que j'ai découvert l'histoire de Simple de Marie-Aude Murail bien connue pour ses romans "Jeunesse".
Kléber et Barnabé sont deux frères. Kléber a 17 ans et va entrer en terminale. Barnabé a 22 ans. On le surnomme "Simple" car il a un âge mental de 3 ans.
Leur mère est décédée et leur père refuse de s'occuper d'eux car il décide de vivre sa vie. Il veut placer Simple dans un institut nommé "Malicroix".
Grâce à la somme léguée par la maman, Kléber espère garder son frère avec lui.
Simple est très sympathique malgré toutes ses bêtises.
Ils trouvent un logement en colocation avec d'autres étudiants qui sympathisent avec les deux frères.
Le livre est rendu vivant grâce au vocabulaire de Simple qui transforme les mots , à son interprétation du quotidien, aux quiproquos qui s'installent entre Simple et les personnages qui entrent en scène.
Il est aussi touchant pour un jeune qui fait connaissance avec le handicap.
J'ai pensé directement au film "Rainman" qui a sûrement été une source d'inspiration pour l'auteure.
C'est une belle lecture et une belle occasion d'échange avec mon ado de petit-fils.
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Simple est un beau livre.
Simple est un bon livre, qui vous réchauffe le coeur et vous mouille un petit peu les yeux.
Simple est le surnom de Barnabé, le grand frère de 22 ans de Kléber.
Kléber, coûte que coûte, s'occupera, veillera sur Simple. C'est leur mère qui, avant de mourir, l'a demandé à Kléber.... Parce que, voyez-vous, Simple a trois ans d'âge mental (trois ans et demie , les bons jours).
Alors, Kléber a 17 ans et est en terminale au lycée. Ce ne sera pas du gâteau de veiller sur Simple (je n'ose dire que ce ne sera pas simple).
Mais pour Kléber, Simple et Monsieur Pimpin son lapin et ami de peluche ne retourneront pas à Malicroix. C'est hors de question.
Ce postulat posé, Marie-Aude Murail installe Kléber, Simple et Monsieur Pimpin dans une coloc! Avec Simple et Monsieur pimpin, ce sont les bêtises et les quiproquos qui vont animer l'appartement. Ce sont aussi des coeurs qui vont s'ouvrir et se révéler: Kléber ne sera plus seul et Simple aura de nouveaux amis... Mais cela ne sera pas facile, et l'ombre de Malicroix (Honni soit qui? Malicroix!) plane au-dessus de Simple.
Simple est un bon livre, que j'ai quitté à regret. Un livre parfois secoué et discrètement poignant... Mais jamais larmoyant ni moralisateur. Juste juste et simple.
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir avalé un kilo de nouilles à eux deux, ils se retrouvèrent dans la minuscule chambre que la grand-tante avait mise à leur disposition. Kléber sortit son téléphone portable. Simple l'épiait toujours.
- T'as un téphélone, toi, dit-il d'un ton d'envie. Pourquoi j'ai pas un téphélone ?
- Parce que tu es trop petit, répondit distraitement Kléber. Alors, 01... 48...
- 12, 3, B, 1000, 100.
Kléber se passa la main sur le front. son frère l'avait encore embrouillé. De toute façon, à quoi bon appeler leur père ? Monsieur Maluri ne connaissait qu'une solution : l'institution. Il lui dirait de remettre Simple à Malicroix.
- Coucou ! fit une voix malicieuse.
Simple, assis en tailleur sur le lit, cachait quelque chose derrière lui. Il répéta "coucou" sur un ton prometteur. deux oreilles de tissus flasque et grisâtre dépassèrent de son dos. Il les agita.
- Manquait plus que lui, marmonna Kléber.
- C'est qui ?
- Je ne sais pas.
Il fallait faire durer le plaisir.
- C'est avec "in" dedans, dit Simple.
- C'est un lutin ?
- Non !
- C'est un requin ?
Simple s'étouffait de rire.
- C'est monsieur Pinpin ?
- Ouiiii ! hurla Simple en brandissant un vieux lapin en peluche dont les oreilles avaient la tremblote.
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- C'est le choc.
Le médecin ne put rien trouver d'autre pour expliquer les hallucinations qui s'emparèrent de Simple trois jours durant. Les colocs se relayèrent pour veiller sur lui, et un matin ce fut le tour de Corentin. Il jeta un coup d'oeil à Simple qui semblait dormir puis s'assit dans le fauteuil.
- C'est où qu'il est, monsieur Pinpin ?
Corentin bondit de son siège, comme s'il venait de s'y piquer. Simple s'était redressé, plus hirsute que jamais, le bleu de ses yeux enflammant la paille de ses cheveux.
- Comment tu vas mon vieux ? Tu me reconnais, Corentin ?
- Où qu'il est, monsieur Pinpin ?
Corentin attrapa sur l'étagère la peluche toute décatie. Simple la prit et la posa devant lui. Une étrange tristesse se lisait sur son visa. Pourquoi les gens ils sont méchants avec Monsieur Pinpin ? Simple avait le don de bouleverser Corentin. Il commença par détourner la tête pour s'essuyer les yeux. C'est pas... pas vraiment qu'ils sont méchants. Mais les gens ne comprennent pas bien monsieur Pinpin. Il est... il est trop différent d'eux. Avec ses grandes oreilles et... euh... ses moustaches. Enfin, tu vois c'est un lapin...
- Un lapin qui parle, l'aida Simple.
- Oui c'est ça. Les gens, ça les étonne, ça leur fait un peu peur. Simple soupira :
- C'est compliqué.
- Eh bien, reste Simple. Les gens on s'en fout.
- Oh, oh vilain mot.
Corentin courut prévenir Enzo au salon :
- Il est guéri !
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Cette fois-ci, Simple fut associé aux préparatifs au point qu'il en vint à parler de l'anniversaire de Kléber comme du sien propre.
- Je vais avoir quoi comme cadeau? demanda-t-il à son frère.
- Qu'est-ce que tu voudrais?
- Un téphélone, un tévéliseur et un ordonateur.
- C'est un peu cher, tout ça. Une montre, ça t'irait?
- Ouiiiii!
- Je t'achète le marteau qui va avec?
Simple comprit la blague et éclata de rire.
- Y a pas de beaud'homme, dit-il.
Il avait beaucoup mûri.
- Je trouve qu'il est de moins en moins question de monsieur Pinpin, remarqua Corentin.
- Simple en a moins besoin, dit Kléber. Il a des amis, maintenant.
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-Oh, oh vilain broquigno.
Kléber ricana. Le mieux, c'était de laisser pisser. Simple finirait par ce calmer. Mais au dîner, il demanda à Emmanuel de lui passer le bouzigue doré.
-Le quoi? ft Emmanuel.
-C'est du pain qui croque, dit Kléber, lugubre.
-Ah bon? Et tu achètes a où? demanda Corentin.
-Dans les bouzigueries, j'imagine.
Chacun parut attendre un complémentaire d'information.
-Simple invente des mots, c'est tout. C'est rien.
-Ah, super! s'exclama Enzo. Du bouzigue doré!
Aria le regarda à la dérobée. Elle n'arrivait plus à le regarder en face. "Emma était jolie en diable." La phrase lui trottait dans la tête. Elle avait envie de ddemander: "A la fin, Emma couche avec Lorenzo?"
-Je vais aussi parler une autre langue, décida Enzo. Simple, tu peux me passer la cassouillasse?
-C'est quoi? demanda Simple.
-Je croyais que tu parlais une autre langue...
-Oui, mais pas la même de toi.
-La cassouillasse, c'est la salade. Corentin, tu e sers de la cassouiallasse et après, tu me la pignotes.
-O.K., dit Corentin, mais pignotes-moi le bouzigue doré.
A la fin du repas, Corentin et Enzo pleuraient de rire et Aria pouffait, le poing serré sur ses lèvres closes.
-Bon, ça va un moment, dit Emmanuel. A la longue, c'est chiant.
-Oh, oh, vilain broquigno.

Corentin alla se coucher d'excellente humeur. Ce Simple, tout de même, il fallait le faire breveter.
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- C'est pas si simple que ça.
- C'est moi, Simple.
- Eh bien, moi, je m'appelle Compliqué.
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