AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de tynn


tynn
04 novembre 2015
Mentir pour soulager la douleur: faute ou devoir moral?

1914: Quand la première guerre mondiale est déclarée, l'opinion publique britannique est solidaire de son gouvernement, et la pression du recrutement est telle que les hommes s'engagent en masse dans le conflit. C'est l'exaltation des premiers moments. Il faut servir son pays, faire preuve d'optimisme et de chauvinisme en dépit des premières nouvelles catastrophiques du front en France.
Mais le jeune John Patterson refuse de s'enrôler, préférant continuer ses études, au risque de se voir accrocher au plastron une plume blanche, symbole de lâcheté. Mais, a-t-il vraiment le choix ?

Je referme ce livre très partagée, sans comprendre vraiment pourquoi j'ai "ramé" en le lisant.
Il a des atouts indéniables dans la description minutieuse d'un pays belligérant mais qui subit peu les conséquences de la guerre sur son sol. Il offre une jolie symbolique à ceux qui aime la littérature, par l'importance donnée aux livres. Il questionne le lecteur sur les thématiques du libre arbitre, de la lâcheté, de la propagande qui manipule les masses. On y parle beaucoup de mensonge et de dissimilation, des individus jusqu'aux plus hautes instances de l'Etat. Et il faut reconnaitre que Stefan Brijs a imaginé un scénario original et assez perturbant.

Dans une seconde partie, on n'échappe pas à l'horreur du conflit, à la discipline militaire, à la boucherie humaine. Rien de romanesque n'accompagne les personnages, la réalité est ancrée dans la boue avec son lot de courage, couardise, amitié, bêtise et humanité.

Tout cela est connu et si souvent mis en scène ou en mots....Cette lassitude de lectrice a été accentuée par un style très classique, trop classique, d'une lenteur qui colle à l'époque mais qui m'a donnée l'impression de lire un roman victorien. C'est donc une impression toute personnelle qui ne remet pas en cause la documentation minutieuse qui illustre le roman, l'atmosphère au plus près du réel concernant les quotidiens de "l'arrière" et des tranchées.
Commenter  J’apprécie          191



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}