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Critique de Ancolie


Un triangle amoureux est au coeur de ce roman écrit en 1963 et remanié en 1985. Il s'agit d'un des premiers récits d'André Brink, un écrivain né en Afrique du sud dont l'oeuvre tourne souvent autour de l'apartheid. Ici, malgré le titre, il ne sera pas question de politique. L'ambassadeur est strictement un roman psychologique, sur l'ambition et les relations amoureuses.
Trois personnages donc : Stephen Keyter, secrétaire à l'ambassade de l'Afrique du sud en France, l'ambassadeur himself, Paul van Heerden, et une jeune femme, Nicole Alford. Les deux hommes entament, à tour de rôle, une relation amoureuse, teintée de brutalité chez Stephen et plutôt paternelle pour Paul, avec Nicole, ivre de liberté et de fantaisie. Deux valeurs qui ne font pas partie du quotidien des deux hommes, une manière de vivre qui les bousculent.
Le drame se révèle quand Stephen écrit un rapport aux autorités concernées sur l'attitude de l'ambassadeur, homme marié et garant de la moralité.
En alternance, nous découvrons le point de vue de chacun des protagonistes et les raisons avouées et cachées de leurs actes. Jusqu'où peut-on aller par ambition ? s'interroge Stephen. Cela vaut-il la peine de sacrifier sa liberté pour réussir professionnellement ? se demande Paul. Ils partent à la recherche d'eux-mêmes, Nicole étant le révélateur de leur remise en question.
Je suis une lectrice assidue d'André Brink. Les questions politiques qu'il soulève, ses personnages tourmentés entre facilité et liberté me touchent beaucoup. Ici, j'ai été un peu moins convaincue. La dimension du livre est réduite, elle tourne uniquement autour de la façon dont réagissent des personnages haut placés face à la frivolité. le personnage de Nicole sert de faire valoir et finalement, on sait peu de chose d'elle.
Ce roman, qui a un peu vieilli, se lit, malgré tout, avec plaisir - mais peut-être est-ce un avis influencé par mon faible pour l'auteur…
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