- Si vous vous êtes heurté à un mur, c'est que vos raisons de partir n'étaient pas bonnes, monsieur.
Je n'avais jamais entendu un argument aussi...aussi...Je ne trouvai pas de mot pour le qualifier. Je ne pus que hurler :
- Comment ça, pas bonnes? J'avais envie de revoir mon petit frère !
- Il est inutile de vous époumoner, monsieur. Il faut juste vous poser les bonnes questions. Pour quelle raison vouliez vous voir votre frère? S'agit-il d'une raison honorable?
- Très "honorable" ! J'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose !
- Etes-vous sûr de n'être pas mû par une pointe de jalousie, monsieur?
- La loi du plus fort, c'est un peu primaire. En cas de conflit, rien ne vaut la négociation.
Il fronça les sourcils :
- Quand on envahit ton pays, tu ne négocies plus.
- Il n'empêche que s'il y avait plus de philosophes et moins de guerriers, on ne dépenserait pas l'argent à acheter des armes, on l'utiliserait plus intelligemment, et on vivrait mieux. Parce que l'idéal, c'est quand même que chaque être humain trouve le bonheur !
- Qu'est-ce que tu me chantes , L'individu n'est rien, seule existe la CITÉ !
Il m'énervait de nouveau. Je protestai :
- La cité, c'est un homme, plus un homme, plus un. Autant de fois UN individu. De quel droit sacrifierait-on celui-ci à la survie de celui-là ? Et qui en déciderait ? L'honneur, le pays, la cité sont surtout des arguments pour envoyer le hommes se faire tuer. Si Sparte n'avait pas élevé ses enfants selon des valeurs guerrières, la vie y aurait été meilleure !
Léonidas me toisa de haut.
- Pour qui te prends-tu, petite larve ?
- Sois prudent, cependant, reprit le médecin. Tu ne dois toucher aucun des autres pensionnaires. Jamais, tu m'entends ! Autant pour ta sécurité que pour la leur.
- Je ne mange pas avec les autres ?
- Pas aujourd'hui, monsieur, vous devez vous reposer.
- Quoi ? Mais où sont les autres pensionnaires ?
- Vous les verrez bien assez tôt, monsieur.
- Commenr ça "bien assez tôt" ?
- C'est que certains vous paraitront un peu... Enfin, vous verrez.
Ouh là....
« Génial ! L’idée d’une société composée uniquement de guerriers et d’esclaves faisait vraiment rêver… Retour à la préhistoire, où celui qui ne savait pas se battre risquait sa peau à chaque coin de rue – enfin, de bois – s’il tombait sur un tigre à dents de sabre ou un mammouth énervé. Le genre de civilisation du muscle qui avait mis des centaines de milliers d’années à découvrir le feu parce qu’il n’y avait pas de place pour les penseurs. »
- Je croyais que tu ne te souciais que de toi, de ton "bonheur"...
- Vous n'avez rien compris, protestai-je avec amusement. Le bonheur, c'est aussi de s'occuper des autres, de les rendre heureux... Mais ça, c'est peut-être tout aussi égoïste. Peut-être qu'on cherche toujours à se faire plaisir, même en se sacrifiant.
- Ah! Je te vois lancé dans la philosophie !
_Qui est-ce ?
_ Léonidas. Ne lui demande pas s'il a quelque chose à voir avec les chocolats, ça le fout en rogne.
J'aime ce livre car il raconte la vie de Liam sortant d'une grave maladie qui doit aller en convalescense dans une maison de repos qui est en réalité un manoir...
"C'était comme au collège le jour de la rentrée en sixième, on se sent perdu dans une immense toile d'araignée. Ensuite on se familiarise, et tout devient plus petit. Il y a aussi une dimension psychologique dans la taille des choses."
- Je sais reconnaître mes faiblesses. Je vous ai averti que vous auriez du boulot avec moi !
- Parce que je l'aurais vite découvert. Prévenir est aussi un moyen de se protéger des jugements.