« Nous pensons que le meilleur traitement contre ces angoisses de santé passe par l’information et le savoir. » (p. 278)
« Être plus loquace sur ce dont nous souffrons pourrait favoriser un meilleur financement de la recherche sur les maladies gynécologiques, et permettre de trouver de bons traitements pour l’avenir. Tous les espoirs sont permis. » (p. 279)
« Comme les autres orifices du corps, le vagin est une porte de sortie, et non pas seulement un endroit dans lequel on peut fourrer quelque chose. » (p. 71)
« C’est pour vous que nous avons écrit ce livre, pour vous les femmes qui n’êtes pas sûres de fonctionner comme il faut, vous qui pensez que vous devriez avoir une autre apparence. Nous espérons que cet ouvrage vous apportera l’assurance dont vous avez besoin. Nous l’avons aussi écrit pour vous qui êtes satisfaites et fières de l’incroyable organe que vous avez entre les jambes, et qui aimeriez mieux le connaître. Le sexe féminin est passionnant, et nous sommes convaincues qu’une bonne santé sexuelle passe, avant tout, par la connaissance de son corps. » (p. 12)
Quand les femmes ne s'y reconnaissent pas, ces descriptions peuvent générer confusion et colère. L'expression "première de la classe" en particulier peut donner cette idée erronée que la femme, ou sa personnalité, est elle-même à l'origine de ses propres douleurs. Etre douée et consciencieuse entraînerait des symptômes physiques débilitants. Allons, ce n'est pas constructif !
C'est désagréable d'éconduire. On se sent coupable de ne pas parvenir à répondre aux attentes de l'autre et on risque de s'inquiéter à l'idée que son partenaire finisse par se lasser et en plus avoir envie de rester avec nous. Plus on se fait de souci pour ces choses-là, plus le désir sexuel diminue. On finit par éviter même les câlins ou les baisers innocents de peut d'éveiller des attentes chez son partenaire.
Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, a émis en 1905 une nouvelle hypothèse: l'orgasme clitoridien était, selon lui, la forme d'orgasme de la femme immature. C'était le genre de choses qui devait avoir lieu dans sa chambre de petite fille.
La distinction entre orgasme vaginal et orgasme clitoridien, et l'élévation de l'orgasme vaginal au rang d'orgasme véritable, est tout simplement une invention masculine moderne.
Nulle part ailleurs en politique, nous ne trouvons acceptable d'imposer à un citoyen de payer un tel tribut personnel pour satisfaire aux normes morales de la société que quand nous imposons à une femme de porter un enfant qu'elle ne désire pas.
Ce n'est pas normal. Imaginez qu'un homme sur dix s'absente de son travail une semaine par mois en raison de douleurs terribles dans les testicules. Ce serait immédiatement déclaré "cause nationale" et ferait partie du programme scolaire.