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Critique de Youplala


Un ptit résumé de l'histoire: Jane Eyre est une orpheline recueillie par sa méchante marâtre tante qui ne l'aime pas et qui le lui montre chaque jour qui passe. Lassée de voir sa nièce, la tata pas sympa (ok, ce jeu de mot est pourri) l'enverra dans une école pour jeunes filles sans fortune où Jane apprendra tout ce qui lui sera nécessaire afin de devenir enseignante. Une fois qu'elle sera en âge de se prendre en charge, elle quittera son école afin d'aller travailler chez un certain Mr Rochester où elle éduquera la pupille de celui-ci. La relation entre Jane Eyre et son maître ne restera pas purement professionnelle, mais des tas d'obstacles se dresseront entre eux dont un terrible secret.

Wutherings Heights d'Emily Brontë est l'un de mes romans favoris et je m'étais jurée un jour de lire les oeuvres de ses soeurs afin de voir si elles avaient été aussi bonnes qu'elle, et j'ai plus particulièrement choisi Jane Eyre car Boréale avait rédigé il y a quelques temps un article élogieux dessus.
Je dois dire que je n'ai pas été déçue. Je ne sais pas ce que me réservent les autres livres du Challenge ABC, mais Jane Eyre restera assurément l'un de mes plus grands coups de coeur de l'année (je suis même déterminée à le relire en anglais afin de mieux en saisir les subtilités).
J'y ai retrouvé un peu le même genre d'ambiance que dans Wuthering Heights, mais en moins violente et tourmentée. On y retrouve les thèmes de la destinée, de la blessure à vif d'un homme seul, de la monstruosité, du bonheur inaccessible et de la vengeance... mais le personnage principal est bien différent d'Heathcliff ou Kathy.
Jane est un personnage très sensé, elle a la tête sur les épaules, une haute estime d'elle-même et elle foule joyeusement du pied les préjugés sociaux de l'époque qui voulaient qu'une femme soit une pauvre petite chose fragile et stupide tandis que la classe sociale était la chose la plus importante qui soit.
Quant à l'histoire, bien qu'elle paraisse gnangnan quand on lit le résumé je l'ai trouvée tout à fait juste. Pas de mièvrerie casse-pieds, pas de héros surhumains. D'ailleurs, le fait que Jane soit décrite comme pas très jolie et que Mr Rochester soit carrément laid m'a bien aidée à plus rentrer dans le roman car ces personnages semblent tout ce qu'il y a de plus normal. Ils doutent, ils prennent certaines décisions puis s'en repentent, ils se font arnaquer, ils ne savent pas quoi faire et ensuite se retrouvent coincés dans certaines situations pas géniales... comme vous et moi en gros. :-)
Bien sûr, certains coups de théâtres assez hallucinants sont de temps en temps glissés dans l'intrigue afin de faire avancer les choses. Au point que je me suis demandée si Charlotte Brontë n'était pas fan de Molière pour faire des retournements de situation aussi abracadabrants. Surtout au cours de la troisième partie du roman, où là il y a vraiment des évènements complètement dingues qui se produisent. Et forcément, Jane Eyre baisse un peu en qualité au cours de ces passages. Mais le reste est tellement chouette qu'on lui pardonne. :-)
Pour finir, sans savoir que cela avait été étudié maintes et maintes fois, j'ai trouvé que Jane Eyre ressemblait beaucoup à Rebecca de Daphné du Maurier (enfin, plutôt le contraire vu leur date de parution ^^). En beaucoup moins chiant (j'ai jamais fini Rebecca, c'était beaucoup trop lent pour moi). Par exemple, il y a pas mal de descriptions dans Jane Eyre et dans Rebecca. Ben dans ce dernier je me suis emm**dée comme un rat mort, alors que dans le premier c'est passé comme une lettre à la poste.
Maintenant il ne me reste plus qu'à lire "the professor" de Charlotte Brontë afin de voir si je peux revivre les mêmes sensations de lecture!
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