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Critique de cmpf
Qui ne connaît au moins de nom cette malheureuse héroïne ? Elle est en quelque sorte l'archétype de l'orpheline poursuivie par le sort.
La personne qui lirait aujourd'hui cet ouvrage sans rien savoir ni de son auteur, ni du moment où il a été rédigé pourrait considérer qu'il s'agit juste d'une histoire triste, fort bien écrite mais sans soupçonner ce qu'il y avait d'extraordinaire à l'époque victorienne à ce qu'une femme créé une héroïne aussi maitresse de son destin. Ni même à ce qu'elle se fasse éditer, elle le fera d'ailleurs sous un nom masculin afin d'être lue sans à priori.
Appuyée sur des expériences personnelles, mort de sa mère, séjour dans une école pour enfants d'ecclésiastiques pauvres, mort de ses soeurs à la suite d'une tuberculose contractée dans cette école du fait d'une alimentation insuffisante, travail de gouvernante, l'histoire de cette jeune femme est extrêmement prenante.
Raconté à la première personne, nous faisant toujours part de ses pensées, ce récit commence dès l'enfance de Jane chez Madame Reed qui n'a recueilli la nièce de son mari qu'à contrecoeur. Toujours en bute aux vexations tant de sa tante que de ses cousins, elle n'est pas assez gracieuse pour être aimée. Sa tante s'en débarrasse bientôt dans une école pour orphelines supervisée par un ecclésiastique dont la rigueur religieuse ne peut que cacher le plaisir de faire souffrir.
Élève puis professeur dans cette école, elle la quitte bientôt pour être gouvernante d'une petite fille au manoir de Thornfield Hall chez monsieur Rochester que le hasard fait justement revenir en ce lieu qu'habituellement il fuit. L'attirance est réciproque. Mais Jane préfère être malheureuse que transiger avec la morale et son respect d'elle-même.
Il y a un peu de l'influence du gothique déjà sur le déclin, ce qui ajoute au charme de ce grand roman.
Challenge ABC 2015-2016
Challenge 19ème siècle 2015
Challenge Pavés 2015-2016
La personne qui lirait aujourd'hui cet ouvrage sans rien savoir ni de son auteur, ni du moment où il a été rédigé pourrait considérer qu'il s'agit juste d'une histoire triste, fort bien écrite mais sans soupçonner ce qu'il y avait d'extraordinaire à l'époque victorienne à ce qu'une femme créé une héroïne aussi maitresse de son destin. Ni même à ce qu'elle se fasse éditer, elle le fera d'ailleurs sous un nom masculin afin d'être lue sans à priori.
Appuyée sur des expériences personnelles, mort de sa mère, séjour dans une école pour enfants d'ecclésiastiques pauvres, mort de ses soeurs à la suite d'une tuberculose contractée dans cette école du fait d'une alimentation insuffisante, travail de gouvernante, l'histoire de cette jeune femme est extrêmement prenante.
Raconté à la première personne, nous faisant toujours part de ses pensées, ce récit commence dès l'enfance de Jane chez Madame Reed qui n'a recueilli la nièce de son mari qu'à contrecoeur. Toujours en bute aux vexations tant de sa tante que de ses cousins, elle n'est pas assez gracieuse pour être aimée. Sa tante s'en débarrasse bientôt dans une école pour orphelines supervisée par un ecclésiastique dont la rigueur religieuse ne peut que cacher le plaisir de faire souffrir.
Élève puis professeur dans cette école, elle la quitte bientôt pour être gouvernante d'une petite fille au manoir de Thornfield Hall chez monsieur Rochester que le hasard fait justement revenir en ce lieu qu'habituellement il fuit. L'attirance est réciproque. Mais Jane préfère être malheureuse que transiger avec la morale et son respect d'elle-même.
Il y a un peu de l'influence du gothique déjà sur le déclin, ce qui ajoute au charme de ce grand roman.
Challenge ABC 2015-2016
Challenge 19ème siècle 2015
Challenge Pavés 2015-2016
