Promesses d'éternité

Le Centre de l'Espérance renouvelée vient d'ouvrir ses portes dans un secteur reculé, sur le terrain d'un ancien motel; dirigé par des hommes se faisant appeler l'Élu et le Gardien et obligeant ses adeptes au travail et à la prière une bonne partie de la journée, il ne fait guère de doute que Chrystine Brouillet a choisi de camper dans une secte l'intrigue de ce dixième roman mettant en vedette Maud Graham. Dans un article du journal La Presse du 14 juin 2009, elle raconte avoir voulu depuis longtemps écrire sur ce sujet, ayant eu une amie s'étant retrouvée prise dans les filets d'une secte, et dit s'être beaucoup documentée avant d'entreprendre l'écriture de ce roman. Promesses d'éternité est construit selon un schéma similaire à ses précédents romans, c'est-à-dire des enquêtes qui finissent par se relier, à la différence près qu'il commence sur une série de retours en arrière servant à introduire Carol Blondin-Warren, dit le Purificateur, un pyromane devenu gourou et qui revient au Québec suivant une tuerie de masse aux États-Unis à l'époque de Katrina. Si j'ai trouvé le ton du roman juste quant au sujet abordé et eu de l'intérêt pour cette histoire qui aborde l'angle de la fraude en lien avec les activités du Centre, j'ai eu l'impression qu'il y avait trop d'éléments qui servaient davantage à placer le décor qu'à faire avancer l'intrigue, et j'aurais aimé que le personnage qui s'annonçait comme principal ait davantage qu'un rôle périphérique, la faute peut-être aux nombreux personnages. Un clin d'oeil est fait à l'auteure Germaine Guèvremont, dans l'attribution de son nom de famille.