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Critique de Marylou26


« Nous faisons nos amis,
nous faisons nos ennemis,
mais Dieu fait notre voisin.
G.K. CHESTERTON » (p. 9)

Dans cette neuvième enquête de Maud Graham, Chrystine Brouillet nous emmène sur la rue des Parulines, à Québec, où Jessie Dubuc et Tony Nantel ont emménagé il y a quelques mois. Ils ne sont pas vraiment appréciés dans le quartier; leur présence tapageuse y est pour quelque chose, en particulier la musique que Jessie fait jouer à tue-tête dans le plus grand mépris de ses voisins, en particulier Vivien Joly qui vient d'y acheter une maison, en deuil de son conjoint. Lorsque Nantel, ce comptable qui semble gagner beaucoup trop d'argent, est retrouvé mort sur les abords du fleuve d'une balle dans la tête - un règlement de compte, manifestement - alors que Jessie git étranglée à leur domicile, Graham et Rouaix sont chargés de faire la lumière sur cette affaire. Ils ont également un adolescent de quinze ans hospitalisé, une affaire reliée au trafic de drogues, après avoir été sévèrement tabassé par le fils d'un homme associé aux motards, pendant que Maud s'inquiète pour Maxime, envers lequel elle agit comme tutrice, qui a commencé à consommer lui aussi et qui se montre de plus en plus rejetant avec elle… Se pourrait-il que ces affaires soient en quelque part reliées ? On retrouve dans Silence de mort une Graham égale à elle-même, insécure dans ses attachements, préoccupée par son poids, par la cigarette, et obsédée par la différence d'âge qu'elle a avec Alain, son conjoint, peu importante il va sans dire. Un autre bon roman de Chrystine Brouillet, qui attire notre attention sur des enjeux tels que le deuil, le vieillissement et les problèmes de consommation, des crises identitaires.
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