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Critique de Epictete


C'est certain ! Dan Brown sait écrire des romans. Non pas que nous soyons dans le domaine de la grande littérature, ni peut-être même dans les chef-d'oeuvre reconnus du genre « polar ». En revanche quant il s'agit de tenir le lecteur en haleine dès la première page et de ne plus le lâcher au cours des six cent pages qui suivent, il faut bien lui reconnaître une certaine compétence.
En ce qui concerne le titre, « Inferno » représente la première partie de la « Divine Comédie » de Dante Alighieri, qui en comporte trois :
- Inferno
- Purgatorio
- Paradisio
Le ton est donné.
Dans ce poème mystique, Dante raconte son voyage en enfer, réussissant ensuite à s'échapper pour continuer vers le purgatoire et enfin arriver au paradis…

La plupart d'entre-nous a retenu l'enfer à l'atmosphère très marquante. Dan Brown va s'appuyer sur ce texte et sur les capacités de son symbiologiste – Robert Langdon – pour exposer comme dans la plupart de ses romans trois éléments de construction du suspens et de l'intérêt du lecteur :
- Des lieux
- Une énigme
- Une théorie (dont bien sûr on peut débattre)
Dan Brown n'apporte pas de solution, mais pose des questions. Bien sur, pour la véracité de l'a solution, il lui faudra bien prendre des options, mais l'ensemble reste très ouvert.

Je ne chercherai pas, dans ce commentaire à raconter l'histoire ou l'énigme. Ceci a déjà été fait et c'est également très compliqué.
En revanche, il me semble intéressant de bien identifier, au centre du livre, le ou les sujets de fond : Une théorie sur la surpopulation due à l'allongement de la durée de vie, les soins améliorés en fin de vie, l'expansion exponentielle des populations si aucun incident n'intervient et donc aux idées Malthusianistes et transhumanistes !

Ces idées sont posées là et ne prendront que peu de lignes par rapport au traitement de l'énigme et surtout par rapport à l'importance donnée aux lieux et à leur histoire :
Florence, Venise et enfin Istanbul sont explorées à travers leurs monuments et leur histoire.
Si on lit toutes les lignes, on fait vraiment du tourisme avec des descriptions, des références historiques ou artistiques nécessaires. Cela peut un peu éloigner de l'énigme mais reste très documenté et intéressant.

Quant au style, il est parfaitement maîtrisé pour satisfaire un lectorat ciblé et déjà bien identifié.
C'est clair et très lisible. La même scène est répétée, décrite plusieurs fois au fil du texte (Ex : la diffusion de la vidéo de Bertrand Zobrist) et chaque fois, l'auteur ajoute un détail qui nous était encore inconnu.
Le nombre de coups de théâtre est impressionnant et s'accélère bien sûr vers la fin de l'ouvrage. Tous les héros deviennent ou sont présentés à un moment ou à un autre comme traîtres ayant bien caché leur jeu.

Cela devient une des clés de lecture.
Bref, c'est un ouvrage agréable (sauf si l'on a décidé que l'on était allergique à Dan Brown)
Je maintiens mon avis. Ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est de la bien belle ouvrage…
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