Dans sa dépression, Perla renonçait à la vie, c'était sa manière à elle d'extérioriser son incompréhension du monde. Qu'y a-t-il à expliquer après Auschwitz ?
Une mère, en fait, cela ne meurt jamais.
Tout commence , tout finit par ce cri, l'écriture, la vie, la naissance, comme si, sur notre terre, il y avait quelque chose d'insupportable que chacun cherchait à exprimer à sa manière.
Elle est l'âme de mon âme, les pleurs de mes pleurs.
N'est-il pas impossible de vouloir résumer sa vie sur du papier, de l'enfermer dans un volume ? Comment peut-on espérer faire contenir le monde dans quelques formules ?
Ces pages de larmes sauront devenir un livre joyeux.
Pour jouir infiniment de la vie, il faut, à chaque instant ne pas oublier la présence de la personne aimée. Lorsqu'on est imprégné de cette idée, on est prêt à affronter l'existence pour vivre l'amour dans la vie, découvrir l'amour dans la mort...
J'ai tout connu dans cet habitat. En le vidant, j'assassine mon enfance et mon adolescence.
Je veux puiser dans ma mémoire jusqu'à ce qu'il ne reste plus d'encre noire. Les êtres humains, même les plus proches, même nos parents, ne nous font voir qu'une partie d'eux-mêmes.