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Critique de bdelhausse


Il y a du monde dans ce tome... la page-titre à l'intérieur du tome signale pas moins de 6 personnes, de la conception de la série à la réalisation de la couverture, en passant par la direction artistique, sans oublier les habituelles activités de scénario, couleurs, et dessin/story-board.

La sagesse des mythes est une longue série conçue par Luc Ferry, philosophe et ministre, et plein de choses par ailleurs. Quelles peuvent être les attentes par rapport à une série sur les mythes (grecs et romains, principalement)? Personnellement, mes attentes seraient liées à de la vulgarisation, une mise à niveau de toute ce chaos imbuvable (pour moi qui n'ai pas une formation latino-classique). Je perds bien davantage que le peu de latin appris à l'école quand je suis confronté aux constellations familiales des dieux (de l'Olympe, ici). Tous ces dieux qui forniquent un peu partout, jaloux, envieux, revenchards, mesquins...

On démarre avec Léto qui va accoucher. Vu qu'elle est enceinte de Zeus, Héra (la régulière) l'a maudite et personne ne veut héberger Léto pour qu'elle enfante. Cela s'arrange et Apollon est là, beau comme ... Apollon, justement.

On change de lieu, de période, Apollon abat un serpent ailé, il construit son temple, capture des marins dont il fait des prêtres, va mettre en place la Sybille, oracle à Delphes, amène Asclepios à Chiron le centaure pour qu'il en fasse un médecin. On termine sur le duel musical qui va oposer Apollon au satyre Marsyas. Apollon à la lyre. Marsyas à l'aulos, une double flûte conçue par Athéna.

On découvre un dieu violent (de mon point de vue), n'hésitant pas à découper, punir, dominer, se mettre en colère...

Le cahier en fin de tome permet de permet (d'essayer) de donner une certaine homogénéité aux différents épisodes du tome, qui sont fort dissociés les uns des autres. On apprend qu'Apollon est le dieu de l'harmonie cosmique, ce qui n'apparaît malheureusement pas quand on regarde les épisodes du tome. On a surtout un sale gosse, mais tellement BG, vindicatif, revanchard et mesquin, se la pétant grave et n'ayant aucune capacité à tourner la page (ne parlons même pas de pardon).

Malgré le cahier de fin de tome, on a du mal à avoir une vue d'ensemble. Les épisodes en eux-mêmes sont bien construits. Côté dessin, c'est fort académique, classique si je puis dire. Pas désagréable, et conforme à l'image que Luc Ferry entend donner à sa série. Un dessin plus avant-gardiste (façon Jul, 50 nuance de grecs) m'aurait sans doute davantage plu... mais pas à Luc Ferry.
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