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Critique de pontdesarts


L'amour adopté, de Marie Brunet.

Ce livre, qui a pour cadre Brest, le Conquet, le château de Poncé, et paru en 1989 pour la première fois, suivi de deux rééditions, n'est pas un roman. Ce récit est un témoignage de vie, dans la veine de "Une vie déchirée" de Micheline Piéri, paru lui en 2010, et bien d'autres qui relatent le parcours compliqué de celles et ceux, qui adoptés, ont souhaité à un moment ou un autre de leur vie, cherché à connaître leurs origines. Naissance, orphelinat, nourrice, famille d'accueil, adoption enfin pour les plus chanceux il s'agit toujours de trouver un équilibre souvent tutoyé mais jamais acquis dans la vie. Pour tout dire jamais tout au long de la vie.
Il manque quelque chose et/ou quelqu'un. L'auteur nous invite à suivre ses recherches, jusqu'en1982 (date de naissance de Stanislas).
D'un côté la famille qui, "veut" protéger l'enfant, d'abord par crainte de perdre l'affection de l'enfant adopté ?
Or, Patricia Gandin, Grand reporteur à l'hebdomadaire Elle, écrivait dans son livre : " La Petite fille qui boîtait, " chaque enfant, a droit à connaître la vérité sur ses origines."
Or, un enfant est né. Fille ou garçon il réclame la vérité car les mots, les attitudes, les comportements, les silences dans les conversations sont autant d'indices auxquels les enfants sont sensibles. La mémoire leur rapporte quelques fois l'image d'un souvenir (ici, Jeannine - qui changera son prénom en Marie) se souvient avoir aperçu Hervé, camarade de jeux, un dimanche de messe, à l'église, "Non dit sa mère."
On lira plus loin qu'elle a effectivement raison, d'autant que les deux enfants, Marie 5 ans, Hervé 9 ans, durant l'avant-guerre à Brest, ont joué sur un tas de sable dans le coin de la maison où Jeannine a grandi.
La mémoire n'a pas fait défaut.
Ce sont ces multiples coïncidences (synchronicités dira C.G. Jung) qui, mises bout à Bout offrent un canevas incomplet. Un puzzle.
Marie Brunet convient que le conjoint est un réconfort quand les recherches se font à deux. Et s'accorde à dire que le choix de confier son enfant est un choix douloureux, qui ne peut être jugé. Les détresses ne se partagent pas.
Quand la vérité a-t-elle le plus de chance de s'exprimer ? Peut-être grâce à une apparition, Quand arrive un amour, afin que l'Amour soit adopté.

Il n'est pas toujours vrai que la vérité se révèle. Aussi lorsque le fils, Stanislas, est né, Marie Brunet lui murmure à l'oreille : "Mon bébé.. . Je suis l'Ancêtre." Manière d'installer son enfant dans la filiation. Sous-entendu ton passé c'est moi.

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