Un roman émouvant, lu adolescente, je me souviens alors d'avoir été tout à fait séduite par l'écriture et ce nom d'écrivain si original et teinté de poésie.
Je l'ai relu récemment avec un certain plaisir, suggéré par les billets d'amis babeliotes. Je les en remercie. Une belle plume délicate, un style soigné et fluide.
Elle nous décrit (1930) les moeurs et coutumes trés rigoureuses, dont il est quasiment impossible de s'écarter, au risque de s'attirer les foudres des anciens pour qui le respect des coutumes et de l'étiquette est sacré.
Elle témoigne du décalage entre culture d'origine et l'expérience vécue lors du départ en occident du fils pour ses etudes. Téméraire et audacieux il revient avec une américaine qu'il souhaite épouser. Voilà de quoi contrarier le patriarche qui ignore le fils indigne depuis son retour et son épouse au bord de l'apoplexie.
Je ne me souvenais plus des règles de savoir vivre telles que la tenue du dos dans un fauteuil p60 ( pas question de s'y lover confortablement !) Ou encore le passage du débandage des pieds p92 de la soeur du fils affranchi, elle aussi mariée à un jeune audacieux parti aux Etats Unis pour ses études de médecine, qui revit après tant de torture.. (il suffit d'aller voir l'état des os du pied atrophié) au nom d'une esthétique qui nous dépasse. Lui aussi converti au modernisme ultramarin.
J'ai aimé me laisser porter dans cette Chine pas si ancienne tout bien réfléchi. Et je relirai
Pivoine 1946 et
Pavillon de femmes 1949 avec plaisir
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