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Citations sur La république des faibles (42)

Le pharmacien, tremblant de froid dans la petite pièce sans fenêtre, avait piètre allure pour un homme de sa qualité.
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– Allez, ne dis pas ça, ricana Millard en lui tapant sur l’épaule. Notre terre forge notre identité profonde. Le déracinement est le pire ennemi de l’homme. Oublier nos origines relève du blasphème. D’ailleurs, que vaut un arbre déraciné, tu peux me le dire, Grimbert ? Eh bien que dalle ! Il crève !
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J'aime comprendre, Vous êtes une aventurière en quelque sorte ? Je dirais plutot que je me bats depuis toujours contre l'hypocrisie de ce monde envers les femmes. L'église, le mariage, les bonnes moeurs, les femmes ne doivent surtout pas s'en écarter. Malheureusement, ça n'est pas mon cas. Libre à vous de penser que cela fait de moi une aventurière.
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Helas, nous avons fait preuve de naiveté. La youtrerie internationale n'a pas mis longtemps à réagir par I'intermédiaire de ses roquets. Zola vient de publier une tribune anti France dans le torchon de Clemenceau , le bien mal nommé L' Aurore! L'Aurore en robe de putain, devrait-on dire! Chaque mot de cette tribune est un glaviot craché au visage de nos militaires. Il s'agit la d'une déclaration de guerre. Ces salopards de Juifs n'ont pas le droit de toucher à l'armée! Aujourd'hui, nous vivons sous le régime corrompu d'une république libérale, mais demain, qui sait ? Ah, demain...
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Le préfet ressemblait à tous les gens de pouvoir, maniant la brosse à reluire et l’obligation de résultat, le savant mélange pour presser ses subordonnés comme des citrons.
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- Vous connaissez comme moi le fonctionnement de notre administration. Les priorités sont claires : l'ordre social, la tranquillité publique, la sécurité des commerces. On ne fait pas grand cas de la mort d'un enfant. Deux ou trois jours d'investigation et on passe à autre chose ! Or, la rapidité et la coordination des forces de police sont souvent les facteurs essentiels de la résolution d'un crime. C'est pour cette raison que je vous ai réunis ici.
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Le principal intérêt de ces livres reside dans leur volume. Comme ils remplissent l’espace, je chauffe moins. C ‘est une autre vertu du matérialisme.
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[...] Ce n’était un secret pour personne que grandissait à l’intérieur de l’institution policière la haine de la république parlementaire et libérale.
[...] Une frange politique nouvelle où s’étaient cristallisés, après l’épisode Boulanger, des valeurs d’ordre et de sécurité ainsi qu’un penchant indéniable pour l’antisémitisme.
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Le commissaire Jules Soubielle observa les trois officiers en face de lui. Le premier, Fernand Grimbert, revenait des lieux du crime. Encore plus blafard qu'au petit matin, il se tassait sur sa chaise, les yeux vitreux de fatigue. Des agents étaient allés chercher les deux autres chez eux en leur montrant le document de réquisition immédiate. Ils s'étaient alors tous retrouvés au commissariat, réunis dans la même salle alors qu'ils appartenaient à des services différents et en faisant une sale gueule à l'idée que leur premier de l'an passait à l'as.
- Un chiffonnier a trouvé un cadavre d'enfant dans la décharge de la Croix-Rousse, commença Soubielle. L'information est remontée au commissariat alors que le lieutenant Grimbert prenait son service.
Gabriel Silent et Aurélien Caron tournèrent la tête pour regarder leur collègue. Une odeur tenace de pourriture émanait de ses vêtements. Il avait passé la matinée à patauger dans les ordures où ses bottes s'enfonçaient avec un bruit de succion. Le commissaire, arrivé sur les lieux peu après, avait jeté un œil à la civière tenue par les ambulanciers. Une couverture dégueulasse tombait bizarrement à l'endroit supposé de la tête. En la relevant, il avait dégagé un corps en robe de fillette, au cou scié à la base, grouillant de vers. Les bras et les jambes présentaient des marbrures et le ventre gonflé démesurément semblait sur le point d'éclater.
- Vous connaissez comme moi le fonctionnement de notre administration. Les priorités sont claires : l'ordre social, la tranquillité publique, la sécurité des commerces. On ne fait pas grand cas de la mort d'un enfant. Deux ou trois jours d'investigation et on passe à autre chose ! Or, la rapidité et la coordination des forces de police sont souvent les facteurs essentiels de la résolution d'un crime. C'est pour cette raison que je vous ai réunis ici.
Les trois flics acquiescèrent. Lors de son arrivée à la Croix-Rousse, le commissaire Soubielle n'avait pas fait mystère de sa volonté de rénover les procédures de l'enquête policière. La création de brigades judiciaires réunissant des hommes de divers horizons faisait partie de ses projets. C'était une chance à saisir. Aucun des officiers présents dans la salle n'avait envie de patrouiller dans la rue pour s'enquérir de la santé des commerçants.
- D'après le rapport préliminaire, la victime est un garçon âgé de neuf ou dix ans, dont les vertèbres cervicales ont été sciées à l'aide d'un outil tranchant. Plusieurs entailles visibles à la base du cou indiquent des gestes maladroits, ou au moins hésitants, de la part de l'auteur des faits. Le décès remonterait à cinq jours, peut-être une semaine, mais la présence du corps dans la décharge date de cette nuit même. Où était le cadavre pendant ce temps-là ? Pourquoi autant de temps avant de s'en débarrasser ? Même si le froid hivernal retarde le processus de décomposition, cela laisse songeur.
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Voici un passage de la page 78. Le policier Silent a été assassiné.
« Un flic doublé d’un politicien, vous imaginez ? Sans oublier qu’il a mené une vie infernale à certains habitants des quartiers pauvres de la ville. N’importe lequel d’entre eux aurait une bonne raison de lui faire la peau. Pendant des années, cette brigade faisait régner l’ordre avec zèle. Des Juifs s’en sont pris plein la gueule, des Allemands aussi, soit dit en passant. Puis il est monté en grade et s’est pris de passion pour la politique. »
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