AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de caro64


A la fin du mois d'août 2005, l'ouragan Katrina atteint les côtes de la Nouvelle Orléans, avant de bifurquer. le cyclone ne passera pas sur la ville mais provoquera un raz-de-marée qui dévastera la ville, notamment les quartiers les plus pauvres, faisant des centaines de morts. Cela provoquera une annihilation quasiment complète des "services publics", hôpitaux et police en tête, ouvrant la voie à de nombreux pillages. 


C'est dans ce cadre que s'ouvre le dernier roman de James Lee Burke, romancier américain originaire de Louisiane, dont toute l'oeuvre est consacrée à cette région. Dans la nuit fatidique, deux jeunes noirs qui pillaient une maison des quartiers riches sont abattus. Un autre parvient à s'enfuir. L'affaire aurait dû s'arrêter là tant la pagaille régnaient dans la ville. Seulement, la maison que les jeunes pillaient était celle d'un malfrat et le butin qu'ils y trouvèrent dépassaient leur espérances. de plus, Dave Robicheaux, l'inspecteur fétiche de Burke se met à enquêter...

Autour d'une intrigue bien ficelée, Burke parvient à décrire au delà de la destruction d'une ville l'effondrement de la société qui en découle. Ce tableau d'une société en proie à la violence, livrée à elle-même, capable d'engendrer le pire et le meilleur est un peu à part dans la série des Robicheaux. Si sa maîtrise du rythme, des dialogues et de la narration est bien là, la plume est moins lyrique que d'habitude, plus dure, âpre et nostalgique. On devine par le biais des personnages la colère froide et les désillusions de l'auteur qui dénonce la tragédie d'une Louisiane qui restera toujours le rebut d'un pays qui a décidé de lui tourner le dos.. Ce roman magnifiquement écrit sonne comme un requiem.

Un livre fort, toujours aussi humain, qu'on peut conseiller au-delà du cercle des amateurs du genre policier. Un des meilleurs livre sur Katrina.
Commenter  J’apprécie          330



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}