Belfast est gangrenée par la violence. la narratrice y occupe une position qu'elle sait marginale et ne s'intéresse à la politique;
Anna Burns dissout ici les cartes et les identités de façon à créer un climat d'autant plus asphyxiant, qui résonne bien au-delà de Belfast. Elle façonne une héroïne singulière qui n'a que son impassibilité à offrir en pâture aux questions gênantes, que ses pensées démultipliées qui trottent comme bouclier contre le prédateur qui veut en faire sa propriété. l'action se déroule Elle réside dans un quartier qui est une enclave ouvrière nationaliste et catholique, sordide et misérable à souhait. Chaque famille a connu plusieurs deuils successifs. Naturellement, le ton est fort peu amène. Il s'agit de réalisme social qui évoque le cinéma de
Ken Loach.
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