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Critique de Isidoreinthedark


Le précédent roman de John Burnside, "L'été des noyés", une plongée contemplative dans la lumière rasante du nord de la Scandinavie m'avait laissé sans voix.

Je me suis donc précipité sur « Le bruit du dégel », un roman qui se déroule cette fois aux Etats-Unis, même si on ne s'en rend pas vraiment compte.

Le dernier livre de John Burnside est souvent étrange, parsemé de moments de poésie pure et entremêle plusieurs histoires situées dans différentes temporalités. le lecteur ne sait parfois plus quelle est l'Histoire que raconte le livre, mais n'a pourtant jamais le sentiment d'être perdu.

« Le bruit du dégel » nous narre une rédemption qui commence par la rencontre improbable entre une jeune fille en deuil, paumée, alcoolique et une vieille dame anticonformiste qui fend du bois à ces heures perdues.

Très vite, le roman nous emporte dans un tourbillon narratif très maitrisé, mêlant le présent vécu par la jeune narratrice, et les histoires passées que raconte la dame d'antan. La jeune héroïne nous fait ainsi partager ses études plus ou moins assidues consacrées au septième art, ses fêtes aussi turbulentes qu'enfumées et sa vie commune avec un cinéaste avant-gardiste, prétentieux et attachant, imposteur et génial. En parallèle, la vieille dame nous conte des histoires qui paraissent de prime abord enfouies dans un monde suranné. Malgré la pudeur, le flou, la délicatesse, ces histoires vont devenir de plus en plus troublantes et consistantes, et vont faire ressurgir un passé que l'on pensait à tout jamais révolu.
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