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Critique de Dionysos89


Les éditions Omnibus ont ça de bon : elles proposent des récits fondateurs collectés en de volumineux tomes et dont le papier bible qui sert de support à l'histoire permet un prix raisonnable. le premier opus du cycle de Mars du fameux Edgar Rice Burroughs, auteur des aventures de Tarzan, du cycle de Pellucidar et du cycle de Vénus, comprend ainsi La Princesse de Mars, Les Dieux de Mars, le Guerrier de Mars, Thuvia, vierge de Mars et Échecs sur Mars. Environ 1000 pages pour jeter, avec plaisir, les bases de la science-fiction du XXe siècle !

Dans La Princesse de Mars, nous attaquons le cycle de Mars par le récit de John Carter, ancien officier sudiste lors de la Guerre de Sécession qui tenta de s'installer sur des terrains miniers trop proches de tribus indiennes hostiles. Que c'est compliqué dès le départ d'entrer dans ce récit, car non seulement l'auteur se place en narrateur comme s'il faisait lui-même partie de la famille Carter puisqu'il narre les aventures de son oncle John/Jack, mais surtout il utilise de temps en temps le futur pour dévoiler ce qui va se dérouler vingt pages plus loin, ce dont je ne suis pas friand. Toutefois, l'action aidant (les batailles se multiplient, au fur et à mesure de plus en plus vastes et dévastatrices), l'immersion s'accélère au fil des chapitres.
En effet, nous suivons tout simplement la continuelle fuite en avant de John Carter, fougueux aventurier se retrouvant par hasard sur la planète Mars, rougeoyante terre en proie à la décrépitude et abritant quantité de peuplades largement barbares. Grave constat, mais imaginaire plus que productif ! Edgar Rice Burroughs se place, certes, dans la mouvance scientifique de son époque, où l'idée d'une Mars, cousine de la Terre, serait parsemée de technologies extraterrestres, fait son chemin, mais il se raconte aussi beaucoup lui-même dans le personnage de ce jeune homme qui rêve d'aventures, de cascades, de grands amours. Car, en fait, La Princesse de Mars est une bonne histoire d'amour placée sur une planète mystérieuse à découvrir et se terminant, au choix, soit sous la forme d'un cliffhanger intenable, soit en émettant l'hypothèse que tout cela n'était qu'un rêve. Difficile d'en dire tellement davantage sans dévoiler la quasi-totalité de l'histoire, difficile aussi de dévoiler le contenu des quatre romans, puisque ce sont des suites au premier opus, seuls les tomes 2 et 3 poursuivant l'histoire de John Carter, puisque le véritable personnage à développer est Barsoom, Mars elle-même. En cela, c'est vraiment le début des planet opera que nous propose cette Princesse de Mars.

Ces intégrales Omnibus sont vraiment très pratiques pour rééditer des oeuvres fondatrices groupées de manière cohérente, mais sur une telle oeuvre, il est parfois nécessaire de faire des pauses entre les différents romans pour pouvoir lire autre chose et mieux apprécier un tel univers approfondi.

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