En 2097, l'humanité est depuis un siècle dans l'ère de la téléportation. Chaque être vivant, chaque objet, est tenu en laisse par un boitier TPC (TelePuerto Cuepo), qui localise en temps réel sa position, au centimètre près, sur notre globe.
Cette technologie permet de déplacer instantanément chaque personne ou chaque produit. Les avions, camions, cargos, voitures sont relégués dans les musées ainsi que les bicyclettes, chevaux et parachutes. La pollution a disparu, le télétravail (ou ce qu'il en reste) est généralisé. Chacun est libre de se mouvoir dans un monde globalisé, libéré des frontières et des différences culturelles et linguistiques. La démocratie universelle, présidée par Galileo Nemrod, gère un état unique régi à coups de sondages en temps réel. Cette
nouvelle Babel est fondée sur Pangaïa un système d'informations riche en données (big datas) et intelligence artificielle (IA).
Pangaïa, comme tout programme informatique, est écrit par des hommes et des femmes, qui peuvent détourner la technologie, optimiser les sondages ou suffrages et déporter secrétement ceux « qui nuisent au repos du monde ». Ainsi nait Pitchipoi, nouvel avatar de la solution finale, qui déporte au fond du Kazakstan les indésirables (basques, bretons, corses, ouïghours, palestiniens, etc.) et tous les asociaux rétifs au nouvel ordre mondial.
Et la fourmilière obéit d'autant mieux à son président que des menaces criminelles ou terroristes sont diffusées par les médias …
Cette dystopie, inspirée par
1984 de
George Orwell, dans la même veine que «
code 612 Qui a tué le petit Prince ? », dénonce, comme
Antoine de Saint-Exupéry, un monde de termites où « L'homme châtré de tout son pouvoir créateur ne sait même plus, du fond de son village, créer une danse ou une chanson. L'homme que l'on alimente en culture de confection, en culture standard, comme on alimente les boeufs en foin. »
Merci à
Michel Bussi de fissurer la
nouvelle Babel qui menace notre futur !
PS : ma critique de Code 612
Lien :
https://www.babelio.com/livr..