L'amour ne se décrète ni ne s'ordonne...
(...) les drames familiaux sont des pièges profonds dont on ne peut se protéger qu'en parlant.
Cette capacité qu'on les humains à détourner le regard et oublier ce qui les dérange est incroyable.
Là planait une odeur d’alcool et de détergent, tandis qu’une bande de vieillards somnolents se tenaient comme trois sacs fripés sur un banc devant leur verre de gnôle.
Des effluves de mousse, de lichens et de terre accompagnèrent la longue marche d’Alice, car Miren avait beau être sa voisine, sa ferme se situait à environ trois kilomètres, si bien qu’elle n’aperçut la maison de sa tante qu’au bout de vingt minutes.
Les deuils ont parfois cet effet, ils devient les centres de gravité.
Une disparition, c'est une amputation, il faut apprendre à vivre avec ce vide et, d'une certaine façon, j'y suis parvenue.
Alice, depuis le perron, observa la forêt d'un air soucieux. Tant d'obscurité et de silence semblaient annoncer un autre monde. Son regard glissa sur les arbres centenaires aux airs de guerriers impassibles, puis le face-à-face s'étira jusqu'à ce qu'une nuance de défi s'invite sur son visage.
Consciente du virage amorcé, Annabelle s'était sentie exclue, et leur complicité d'antan s'en était allée en laissant un grand désert aride au milieu de sa poitrine.