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Critique de indira95


N'ayons pas peur des mots, Confiteor est un OVNI littéraire. Oui parfaitement. Roman inclassable, iconoclaste et exigeant, ce pavé de 800 pages mettra à mal votre patience de lecteur, vous fera cogiter sur les notions de bien, de mal, d'esthétisme et d'Histoire avec un grand H, torturera votre logique et testera votre concentration. Autant vous dire, il va falloir vous accrocher pour parvenir à bout (non sans mal) de ce roman. Bon là vous vous dites que je vous vends mal Confiteor. Vous commencez à me connaître quand même les amis : j'aime bien ménager mon suspense et j'ai quand même le droit de vous torturer un peu avant le dévoilement final de mon impression globale ! Alors, verdict ? Et bien Confiteor est un OVNI littéraire (ça y est je recommence) mais qui mérite le détour vous pouvez me croire. On passe d'une narration à la première personne à celle à la 3e personne sans crier gare, on virevolte de la Barcelone des années 50 à celle du XVIII siècle, sans oublier la Rome de 1914 et puis Auschwitz en 1943 et hop, vous voilà basculés en 1998 et puis trois petits tours et puis s'en vont. Difficile de vous résumer ces 800 intenses pages qui relèvent de la prouesse littéraire, chapeau monsieur Cabré. Quelle maîtrise, quel style et quelle érudition ! On ressort sonné par cette folle épopée.

Par bien des aspects Confiteor ressemble au livre culte de Zafon, L'ombre du vent : même lieu (Barcelone), un enfant érudit et passionné comme principal narrateur, des secrets, une atmosphère romantique et désolée loin de la Barcelone touristique (on serait plus dans la Barcelone glauque et triste). Bref un roman à multiples tiroirs, aux nombreuses histoires qui se croisent, se perdent pour mieux se retrouver. Et au centre de cette myriade de personnages (si vous les retenez tous, je vous tire mon chapeau), un violon, véritable sujet d'adoration qui catalyse le bien et le mal et exige des personnages le Confiteor " je confesse ".

Pour une fois je ne vous résumerai pas ce roman et vous laisse en découvrir la 4e de couverture. Si différent, si singulier, Confiteor demeure un mystère que je laisse entier. Alors oui, certains passages m'ont perdue, j'ai presque failli abandonner. Mais quelle satisfaction quand la dernière page est tournée ! Et je ne suis pas peu fière. Aux curieux, Confiteor saura vous séduire.
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