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Critique de TheWind


Adrià...Laisse-moi emmener ton Confiteor sur mon île déserte. Ce n'est pas un peu trop lourd à porter me demandas-tu d'un air inquiet. Je me fiche bien du poids, tu sais, j' ai emmené des volumes bien plus lourds que toi. Ce n'est pas vraiment cela qu'il voulait lui dire. Mais elle le savait bien qu'il lui parlait du poids de l'Histoire. de cette humanité si engluée dans le Mal, ce Mal dont on n'arrive jamais à s'extirper.
Adrià...j'emmènerai ton Confiteor avec moi. Pour le relire et le relire encore. N'y a t-il pas un personnage qui dit qu'un livre digne du privilège d'être relu c'est un livre qui fascine, qui émerveille par son intelligence et la beauté qu'il génère.
Tu vois, Adrià, j'ai besoin de te relire. Pour me perdre encore dans les méandres de ton esprit, pour que tu me racontes encore l'histoire de ce violon, à travers les périodes sombres de l'Histoire, celles de l'Inquisition jusqu'à la dictature espagnole en passant par Auschwitz. Et si tu veux, on emmènera Bernat pour qu'il nous joue des sonates de Brahms.
Elle savait bien qu'avec Adrià, c'était aussi Sara qu'elle emmènerait. Tout cet amour sublime, toute cette tristesse contenue dans un seul de ses sourires. Et tous ces personnages qui s'imposent à nous pour jouer leur rôle comme si c'étaient eux les acteurs principaux, ceux qui nous chavirent, ceux qui nous révulsent, ceux qu'on préfère oublier, enfouir au plus profond des limbes de la mémoire...et qui resurgissent toujours au moment où ne les attend plus.
- Hugh
- Chuut Aigle-Noir.
- Je peux te dire quelque chose, LeVent ?
- Eh bien, tu vois bien que j'écris une critique là, le moment est un peu mal choisi pour entamer un bout de conversation avec toi.
- Je vois, tu es comme lui. Tu ne veux rien entendre, tu n'en fais qu'à ta tête. Tu veux que je te dise ? Ton billet n'est franchement pas génial. Un vulgaire plagiat et encore, je suis gentil..
J'ai haussé les épaules. Parce que ça m'était bien égal ce que pensaient le grand chef de la tribu des Arapahos et son acolyte le shérif Carson. Ce que je voulais, c'était juste prolonger ce moment avec Adrià. Discuter avec lui d'art, de littérature, de musique, de philosophie, d'amour, de haine, de pardon.
De pardon, oui, parce qu'il s'agit bien de cela. Se faire pardonner cette part de noirceur et de lâcheté qu'il y a en chaque homme. Cette part de cruauté qui peut atteindre son paroxysme si on n' y prend pas garde. Cette part de férocité capable d'engendrer des massacres, des génocides, des guerres fratricides. Au nom de qui ? Au nom de quoi ?
Adrià, je ne sais pas à qui il faut demander pardon. le sais-tu toi seulement ? Et qui faut-il qu'on accuse ? le diable ? Dieu ? «  le problème c'est que le diable n'existe pas. Et Dieu, où est-il? le Dieu sévère d'Abraham, le Dieu inexplicable de Jésus, Allah le cruel et l'aimant… Il suffit de le demander aux victimes de n'importe quel acte pervers. Si Dieu existait, son indifférence face aux conséquences du mal serait scandaleuse. »
Je ne crois pas en Dieu.
Mea Culpa. Confiteor.

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