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Critique de LambertValerie


Jaume Cabré est un grand virtuose des mots, un vrai tisseur oriental qui tisse un tapis aux fils dorés, qui s'entremêlent patiemment sans jamais se chevaucher.
C'est sa manière d'écrire, absolument fascinante, que l'on lise Confiteor ou les voix du Pamano, on y retrouve la même teneur.
Les Voix du Pamano, c'est d'abord cette rivière qui serpente dans ce petit village de la Catalogne qu'on entend dans le village si l'on prête l'oreille.
C'est aussi toute celles de ces enfants qu'on voit sur la couverture, cette photo sépia des années où Franco faisait régner la terreur en Espagne.
Car la toile de fonds du roman, c'est l'Histoire de L'Espagne, celle de la guerre civile à laquelle j'associe cette très belle chanson de Ferrat :Maria
Maria avait deux enfants, deux garçons dont elle était fière... On vit l'Espagne rouge de sang, les deux garçons de Maria, l'un était rouge et l'autre blanc.
C'est toute cette histoire douloureuse pendant le franquisme que nous conte Jaume Cabré au sein d'un petit village où tout le monde se connaît, ou les haines et les rancunes ne se dissipent pas.
La voix la plus touchante de ce roman, c'est celle d'une institutrice : Tina, qui perd tous ses repères, son mari la trompe, son fils devient moine et une méchante tumeur s'installe dans sa poitrine. C'est alors qu'elle est en train de faire un livres de photos sur le village qu'elle découvre la vie d'un autre instituteur : Oriol Fontenelles.
Mais qui était-il ? Un phalangiste, un maquisard ?
Jaume Cabré nous livre cette histoire haletante, un peu comme un thriller, il dénoue les fils des secrets des hommes et nous révèle la noirceur de ceux-ci mais aussi l'amour.

"Les cimetières de village m'ont toujours fait penser aux photos de famille : tout le monde se connaît et tout le monde reste bien tranquille, à jamais l'un à côté de l'autre et chacun perdu dans son rêve"

Les Voix du Pamano sont à lire et à entendre comme l'est Confiteor. Tous deux ensorcelant jusqu'à la dernière page.
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