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Citations sur Les larmes rouges, tome 1 : Réminiscences (30)

- Les sentiments sont propres aux humains, Cornélia. Je suis un vampire, mon coeur ne bat plus, et ce, depuis presque cinq cents ans. Tout est mort en moi... Définitivement mort, répéta-t-il, maussade. Trop de vie, j'imagine. Trop de morts aussi... L'indifférence et l'insensibilité sont le lot de tous ceux de mon espèce qui ont passé un peu trop de temps en ce bas monde. Ces émotions ne sont jamais que les reliques de notre humanité perdue. De vieux souvenirs en somme. Et, en ce sens, on ne peut pas dire que cela soit regrettable, c'est le remède à bien des maux, crois-moi. Peut-être est-ce ce que l'on appelle la sagesse, ou bien alors la résignation, va savoir ?
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C’est une souffrance terrible, insidieuse, une souffrance de chaque instant, que de sentir renaître au fond de ce vieux corps dépourvu de vie qu’est le mien, les cendres de ces maudits sentiments ; que de sentir repartir au creux de ma poitrine ce feu dévastateur et dément que je croyais à jamais éteint.
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- Te souviens-tu comme tu aimais danser ? chuchota-t-il doucement, son regard cristallin, si lumineux dans la pénombre, presque irréel, transperçant jusqu’à son âme.
Elle hésita un instant, partagée entre la peur et l’envie de profiter de ce moment envoûtant, fabuleux mais néanmoins inquiétant. [...] C’est alors qu’ils se mirent à glisser sur le sol, comme si le parquet s’était subitement transformé en patinoire, tournoyant au rythme de la mélodie. Celle-ci se fit alors plus rapide et sonore, s’adaptant au fur et à mesure à la cadence de cette danse extraordinaire. Cornélia, quelque peu effrayée par la vitesse à laquelle ils virevoltaient, ferma d’abord les yeux, n’osant plus faire le moindre mouvement, subissant sans comprendre les divagations pour le moins étranges de son ami. Puis, l’envie de profiter de cet instant magique prenant malgré tout le pas sur ses appréhensions, elle finit par les rouvrir et fut stupéfaite de découvrir qu’ils avaient finalement quitté le plancher pour maintenant flotter dans les airs, tout près du plafond de la chambre, à hauteur des lustres.
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Il se mit subitement à hurler de douleur et tout son corps se tordit horriblement, de manière irréelle, irrationnelle. Soudain, un flot ahurissant de sang se mit à s'écouler de sa bouche, des ses narines et de ses orbites vides, puis de sous ses ongles, son cuir chevelu, de sous sa chemise et de tous les pores de sa peau, répandant au sol une quantité effarante d'hémoglobine. La chair du jeune homme semblait fondre comme neige au soleil, se désagréger, comme s'il avait été exposé à un puissant acide.
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Personne... Seule... Ces mots résonnaient dans sa tête comme une litanie imposée malgré elle à son esprit. Où qu'elle se tournât, où qu'elle regarda, le tableau était noir, saturé, sans salut, sans futur...
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Quand, tout à coup, chacune de ses anciennes blessures se mit à saigner abondamment, recrachant par saccade un liquide épais et foncé. Comme si subitement, ses plaies, pourtant cicatrisées et vieilles de plusieurs siècles, s'étaient rouvertes grâce à la seule volonté du duc.
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-Tu es plus belle que jamais, et par jamais j'entends toute vie confondues. Je ne peux ni croire ni concevoir, Cornelia, que j'ai enfin ce que j'ai si longtemps désiré...C'est à la fois douloureux et exquis que de sentir revivre en moi ces émotions que je pensais définitivement morte...
-Crois le, s'il te plaît, susurrât-elle à son tour, les paupières closes, trop grisée par la danse et trop émue par les touchants aveux de son compagnon. Parce que je suis toute à toi...Et pour toujours.
-J'aimerai tant que demain tu puisses encore dire cela...conclut-il, subitement plus triste, relâchant légèrement la pression de son bras autour de la taille de la jeune fille. Je tenais à entendre une dernière ces mots de ta bouche avant que tout ne dégénère...
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Aucun vampire n'est vraiment différent des autres, nous avons tous reçu ce même cadeau empoisonné!
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Tu as devant toi un être maléfique, maudit, renié par Dieu lui-même; un être conçu pour tuer et contraint de s'abreuver de la sève de l'humanité pour survivre, mais qui, comble de l'ironie, possède le pouvoir de guérir l'espèce qu'il décime...
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C’est la raison qui me fait parler ainsi. Seulement la raison. Sache cependant, et je l’admets sans détour, que j’ai largement dépassé le stade de la jalousie. La jalousie ne serait qu’un euphémisme en comparaison de ce que je ressens.
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