" La mort gagne toujours , car tous les jours on perd petit à petit la vie."
Je crains de n'avoir prolongé votre vie que pour mieux vous la prendre. Aujourd'hui j'en ai besoin et vous n'en voulez plus.
Tout ce temps à essayer de se rapprocher de lui, à tenter de comprendre et d'accepter ce qu'il était, l'effroi qu'elle avait ressenti au début de leur relation revenait lentement s'insinuer dans son cœur, livrant bataille contre l'affection qu'elle lui portait.
ne sombres pas maintenant, abruti, tu viens de l'obtenir ta victoire! je te rends ta liberté.
Tu es mon exception (…) ou plutôt mon …obsession. Je doute que tu puisses saisir le sens exact de ces paroles parce qu’il y a encore trop de choses sur mon compte que tu ignores. Mais retiens bien ça, Cornélia, avec toi, je ne peux répondre de rien. J’aime comme je hais, avec excès, démesure, déraison et toute l’inconscience dont je suis capable. Jamais tu ne devrais me céder, parce qu’ensuite tu te verras contrainte de subir ma jalousie démente, ma monstrueuse possessivité et tout ce qui va avec mon atroce caractère. Tu ne pourras plus te défaire de moi et très vite tu me haïras de nouveau. A condition, bien sûr, que ce ne soit pas déjà le cas, après de telles révélations…
La peur, ce sentiment désormais si familier, réapparaissait insidieusement, lui serrant peu à peu la gorge. Alors voilà, après tout ce temps passé à essayer de se rapprocher de lui, à tenter de comprendre et d’accepter ce qu’il était, l’effroi qu’elle avait ressenti au début de leur relation revenait lentement s’insinuer dans son cœur, livrant bataille contre l’affection qu’elle lui portait.
Il testait son adversaire et prêchait le faux pour savoir le vrai, en bon avocat qu'il était.
À quoi sert donc la vie s'il n'y a plus rien que l'on puisse faire, plus aucune activité accessible, plus de passe-temps présentant un quelconque intérêt et, surtout, plus personne avec qui partager quoi que ce soit ?
Une douleur lui vrilla les entrailles et libéra d'un coup quelque chose en elle, cette espèce d'énergie qu'elle s'était tant évertuée à retrouver. Sans qu'elle ait rien prémédité, du moins sciemment, le miroir explosa dans un assourdissant fracas.
Elle était comme soûle, plus aucune pensé n'arrivait à se former dans son esprit embrumé. Elle n'était plus qu'extase. Elle n'était plus qu'un corps se mêlant à un autre, celui de l'être aimé. Elle n'était plus qu'une âme s'unissant à une autre...son âme sœur. Car s'était bien se qu'il était, il ne pouvait en être autrement, et peu importait qu'il en soit prétendument dépourvu.