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Citations sur Et, le mail s'envole comme un oiseau (9)

Donc, j'ai mon papier à lettres, son mail. Je le connais déjà par coeur. lui, possède aussi le mien. Question : qui doit écrire en premier à l'autre? Quelles sont les nouvelles règles de politesse mailienne?
[...]Je commence. Je me lance vers cet inconnu. C'est un homme qui me fait "aller vers". Moi qui appelle, écris ; lui qui disparaît, qui raccroche.
Je clique "envoyer". Le mail s'envole comme un oiseau par la fenêtre.
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En toute lucidité,je peux le dire à celles qui tombent amoureuses. La passion et une grave erreur.

On croit aimer:on aime pas.On ne fait que contempler le gouffre au fond de soi.
Et,il se trouve que le bien-aimé s’emboîte parfaitement dans l’abîme.Mais ne la comble pas.

L’abîme demeure .
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Silence de l'absence.
Cela fait une sale vacarme, l'absence ,un tapage nocturne et diurne qui empêche de vivre, de dormir,de rire , de dormir.
De vivre tout court.
Envoyer-recevoir, recevoir-envoyer: résonne,vide et creuse et creuse et la boite. Rien à l'horizon

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Ce sera la seule chose que je conserverai de cette correspondance, une liste de surnoms, notés sur un fichier Excel. Je n’en ai retenu qu’une centaine mais j’en aurai eu des milliers, autant que de mails et d’émotions.
Entre tous, je préférai celui de « ronce » (ma), pour ce qu’elle a de spontané dans la nature, son jaillissement naturel, ce tout donné. Il a raison. Pour exister, pour survivre, il faut être capable d’accepter l’incontrôlable, l’illogique, l’incohérence.
Du chaos que tout prend racine. Du chaos de mes mails que tout commença.
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Avec des émotions aussi violentes, le vouvoiement a cessa très vite. On commença à s’écrire tous les jours. Télépathie de mails ? Nos messages se croisent souvent, en général vers onze heures ou cinq heures. Il écrit de son domicile ou du journal.
A 19 heures, tout s’arrête : il rentre chez lui, quitte son bureau, je ne sais pas très bien. Je sais seulement que je ne peux rien espérer au-delà du soir, et du vendredi. Tant pis, si j’attends. Le prochain mail n’arrivera que lundi, vers onze heures.
Pourtant, je continue à écrire, bille folle lancée dans les rouages d’un flipper. Sans discontinuer, vendredi-samedi-dimanche, sans limites d'heures, 19-21-22 heures, j’écris.
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-Ecrivez, avait-t-il dit, après avoir jeté son « adresse mail », comme on jette, dédaigneux, une pièce en or, « écrivez : on s’entendra mieux ».
Je soupire. Ai-je le choix ? Ai-je envie d’affronter, trente ans plus tard, le hic de l’informatique ? Je soupire encore, et contemple perplexe, très perplexe, l’icône de la boîte de réception : cette enveloppe blanche, timbre rouge à droite, ce couple de flèches pointues la ficelant, ne me disent rien qui vaille.
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Pour oublier, j’ai repris le travail lent, méticuleux de l’écriture. Tous les matins, je dois me confronter au chantier chancelant du roman. Parfois, je me demande si je ne m’épuise pas à construire ainsi « roman » après « roman », comme « maison » après « maison ».
Mais, si je n’emboîte pas des phrases, si je ne visse pas des chapitres uns dans les autres, j’ai le sentiment atroce de tourner en rond, comme une cinglée, portant à bout des bras des brouettes emplies de briques, de mortier que je ne sais où déverser. Plus facile, de ne pas se poser de question et d’écrire tous les jours.
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Temps de l'internet,temps pervers.
Temps double ,celui de "l'envoyer" qui fait intervenir l'autre.
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Pour oublier, j'ai repris le travail lent, méticuleux de l'écriture. Tous les matins, je dois me confronter au chantier chancelant du roman. Parfois, je me demande si je ne m'épuise pas à construire ainsi "roman" après "roman", comme "maison" après "maison". Mais, si je n'emboîte pas des phrases, si je ne visse pas des chapitres les uns dans les autres, j'ai le sentiment atroce de tourner en rond, comme une cinglée, portant à bout de bras des brouettes emplies de briques, de mortier que je ne sais où déverser. Plus facile, de ne pas se poser de question et d'écrire tous les jours.
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