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Critique de BrunoA


Dans un Moyen-Âge fantastique, on découvre, en même temps que l'empereur Charlemagne, un chevalier bien étrange.
Revêtu d'une armure d'un blanc immaculé, Agilulfe Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra refuse de montrer son visage. Et pour cause, il n'en a pas, pas plus qu'il n'a d'enveloppe charnelle. Agilulfe n'est que la concaténation des volontés et des certitudes en la sainteté de la cause chrétienne qui donnent corps à cette armure vide.
Évidemment, il est, au moins au début, dénué de tout sentiment et n'existe qu'au travers de sa rigide intransigeance et de sa minutie dans l'application des codes et des procédures.
Il se voit flanqué par Charlemagne d'un écuyer qui est sa parfaite antithèse, sa moitié manquante. Alors qu'Agilulfe sait qu'il n'existe pas, Gourdoulou existe mais ne le sait pas.
On suit avec plaisir ce drôle de binôme dans sa quête pour retrouver la reine Sofronie. Sous la plume de soeur Téodora, on vit d'incroyables aventures et on re contre le jeune Raimbaut, venu venger la mort de son père et trouver un sens à son existence, et une femme chevalier, Bradamante, dont on découvre à la toute fin la véritable identité.
Italo Calvino nous emporte dans un tourbillon fabuleux et surréaliste où on suit en même temps avec plaisir ces aventures légères tout en étant incité par l'auteur à une réflexion plus profonde sur le sens de l'existence.
Un très beau conte et un excellent moment.
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