Les rumeurs sur lui sont mauvaises et dures. Il est bien plus humain que tous ces connards qui parlent sur son dos. Il est humain à sa façon. Il est différent.
Sans Anonyme, sans ces mails à lui envoyer chaque jour, je me sens perdu. J'ai cette putain de phrase qui résonne dans ma tête sans cesse.
On ne prend conscience de la valeur des choses qu'une fois qu'on les a perdues.
Je me bouffe ce foutu cliché en plein dans la gueule comme un coup de poing violent. Il me manque. Il me manque vraiment. Et le plus douloureux, même si je refuse de l'admettre, même si je le sais au fond de moi, et depuis longtemps, c'est que j'en ai perdu deux.
Hervé Bazin a écrit "Une vie sans avenir est souvent une vie sans souvenir."
Connerie. Parfois les souvenirs sont tellement douloureux qu'ils nous laissent sans avenir.
Parfois, il arrive qu'on se sente vide et triste sans vraiment savoir pourquoi. Il n'y a pas forcément de raison particulière. On se sent juste mal et c'est comme ça.
Ce soir là, Anonyme se sentait mal et triste. Il n'avait pas envie de parler mais il ne voulait pas être seul. Louis est resté avec lui.
"Je n'ai pas le droit de l'admettre, je n'ai pas le droit de leur montrer que ça m'atteint parce que si je leur montre qu'ils ont le pouvoir de me blesser ce sera encore pire. Ils auront compris que j'ai une faiblesse et quand tu veux détruire une personne tu t'en prends à son point faible. Alors non Louis, ce n'est pas une question de putain de fierté. Je n'ai pas le choix."
Parce que les mots sont plus douloureux que les actes. Parce qu'un coup de poing s'efface. Parce qu'une simple insulte prononcée peut avoir un impact. Parce qu'un jugement peut faire mal. Parce qu'une réputation peut détruire. Parce qu'on dira toujours que ce n'est pas grave, que ça ne nous touche pas, nous atteint pas. Parce qu'on est plus fort que ça et qu'il y aura toujours des cons pour le croire. Parce qu'un soir on va insulter quelqu'un sans savoir que cette personne est déjà en morceaux. Parce qu'au final une insulte, c'est quoi? Pas grand chose. C'est faux. Les mots sont plus dangereux que des coups de poignard.
Même l'inatteignable peut se briser. Parce que les mots des autres ont détruit Anonyme, la solitude est sa seule protection.
Je rejoins ma voiture. J'ai embrassé un mec et j'ai aimé ça. Le plus déstabilisant c'est que je ne me sens pas déstabilisé du tout parce que ce n'est pas un mec. C'est lui et qu'avec lui tout est différent parce qu'il est différent. Et que j'ai envie de recommencer. Et que finalement j'ai envie d'avoir envie de recommencer. J'ai envie d'avoir envie de l'embrasser encore. Et j'ai envie que lui aussi ai envie d'avoir envie de m'embrasser encore. Ok ça fait beaucoup d'envie mais je sens encore ses lèvres sur les miennes et son gout de menthe dans ma bouche. J'ai le droit d'être perturbé. Si ça arrive encore une fois j'essayerais de ne pas lui vomir dessus ou de le gifler. Parce que j'ai envie qu'il m'embrasse encore. Et encore. Et que ça me plait d'en avoir envie.
Hervé Bazin a écrit " Une vie sans avenir est souvent une vie sans souvenir. " Connerie. Parfois les souvenirs sont tellement douloureux qu'ils nous laissent sans avenir.
Parce qu'on a tous besoin d'un super héros même sans supers pouvoirs.
Celui d'Anonyme est un simple étudiant en fac de droit.
- Putain mais tu es vraiment trop con pour comprendre. Je n'ai pas le droit de l'admettre, je n'ai pas le droit de leur montrer que ça m'atteint parce que si je leur montre qu'ils ont le pouvoir de me blesser ce sera encore pire. Ils auront comprit que j'ai une faiblesse et quand tu veux détruire une personne tu t'en prends à son point faible. Alors non Louis, ce n'est pas une question de putain de fierté. Je n'ai pas le choix.