- Hé ! Tu sais que t'as toujours pas essayé de m'embrasser ?
- Tu m'avais dit de ne pas le faire ...
- Oui ... Mais il ne faut pas toujours écouter ce que les filles racontent.
Ils sont bêtes les garçons.
(page 92)
- Je ne comprends pas qu'on puisse faire copain-copain avec un cochon puis le manger après ! C'est sans doute à la guerre que tu as appris à faire des horreurs pareilles, hein, grand-père !
- Comparer la guerre avec la nourriture, tu peux pas faire !
(page 87)
Pour un doigt perdu dans la mine, ils donnaient une prime. De l'argent. Ton père était tombé malade. Il fallait de l'argent pour le soigner. Alors, je me suis coupé le pouce, le doigt qui payait le plus.
(page 61)
Plus de dix heures par jour, ils creusaient sous terre Et ils gagnaient à peine de quoi manger ... Mon nonno, il me racontait qu'une fois rentré à la maison, il lui restait juste la force de s'endormir !
(page 54)
- Mussolini ?
- Si. Pour un gros porc, j'ai pas trouvé meilleur nom.
(page 24)
- À trois ans, mes parents m'ont donné à ma tante.
- Donné ?
- Oui. Elle avait pas d'enfants. Et mon père, il en avait beaucoup. Alors, il m'a envoyé vivre chez sa sœur. C'était comme ça.
Au début, j'ai pleuré. Puis j'ai compris qu'être le fils unique de ma tante, c'était mieux qu'un des sept de mes parents. Très heureux, j'ai été avec elle. Puis elle est morte. J'avais 12 ans.
Je suis retourné chez mes parents. Là, j'ai vite compris que c'était plus chez moi. Pour eux, j'étais devenu le fils de ma tante.
Puis, à 18 ans, on m'a envoyé à la guerre. Benito Mussolini, il m'a dit de tirer. Je savais pas sur qui mais j'ai dit oui.
Puis on m'a dit : "Va en Belgique !" J'ai dit oui ! "Descends à la mine" ? Oui ! "Crève de misère" ? Oui !
Oui, oui, oui !
Moi je me suis toujours laissé faire. Et j'ai tout laissé filer.
Toute ma vie.
Jamais je me suis senti chez moi quelque part. Jamais !
La Belgique ? Tu sais comment les gens d'ici nous appelaient quand on est arrivé ?
Les Macaronis....
Macaronis ! Macaronis !
Vita di merda !!!!
Il était pauvre, il avait trois enfants, les macaronis restaient impayés, comme la maison qui abritait les trois enfants et les macaronis.
-On fait du cochon pour le manger !
-Je n’aime pas manger un cochon que je connais.
-T'es pas si moche.
-Hmm, tu sais parler aux filles, toi.