Quel meilleur moment pour relire
La Peste que le confinement dû au Covid-19 ? (Je sais, j'ai un sens de l'humour assez limite...)
Je me souvenais très vaguement de ce beau roman, que j'ai lu pour la première fois l'été de mes 15 ans. le redécouvrir dans le cadre du Challenge Solidaire a donc été un vrai plaisir, car malgré le sujet assez dramatique qu'il traite, Camus nous offre un vrai chef-d'oeuvre. Plus personne ne sait écrire comme
Marcel Proust ou
Albert Camus, de nos jours : ces deux-là figurent vraiment parmi mes auteurs classiques préférés.
Avec des mots parfois durs mais en même temps toujours pleins de compassion, Camus nous parle d'un épisode (fictif, mais élaboré à partir de faits réels) de peste bubonique
évoluant plus tard en peste pulmonaire qui se déclare dans la ville d'Oran, durant les années 1940.
L'auteur décrit les faits qui mènent à l'épidémie, la réaction d'abord assez tiède des autorités, qui ne veulent pas croire au retour de
la peste dans leur ville, l'impuissance des médecins et de la population, la séparation des familles.
Camus nous offre aussi de belles réflexions sur la place de l'homme dans le monde et sur notre fausse impression de liberté. Comme il le dit lui-même, l'homme ne peut être libre tant que les fléaux existent.
Les personnages principaux sont tous très différents les uns des autres, mais aussi tous très attachants.
le fait que certains soient d'ailleurs victimes de la maladie permet d'ailleurs au lecteur de partager, avec le docteur Rieux, le sentiment d'impuissance et de révolte qu'une telle maladie fait naître chez ceux qui assistent à la lente agonie de leurs amis ou connaissances.
Quant à la plume de Camus, elle est tout simplement magnifique !