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Critique de BlackKat


Prédation nous avait laissé avec un suspense insoutenable, des vies qu'on pense sauvées, d'autres nouvellement en danger.
Ce tome est un exercice magistral sur l'étude de l'âme humaine.
D'un côté, on devient "intime" avec un prédateur redoutable, d'une intelligence diabolique et loin d'être un fou illuminé malgré le caractère amoral de ses actes, qui ne sont pas sans rappeler certaines exactions de régimes soviétiques ou nazis par exemple. On se surprend à adhérer à ses réflexions, on prend peur devant l'écho qu'une telle doctrine peut avoir.
De l'autre, on aborde les destins brisés et les souffrances des victimes, qu'on laisse à l'abandon, comme si leur libération valait une guérison. Les auteurs nous offre un éventail sombre de "l'après" Kurtz. Entre pardon et désir de vengeance, fuite ou fascination obscure... Aucun n'est épargné... Chacun, à sa manière... Tous autour de Kurtz... Dans une dépendance certaine... Tous marqués bien au-delà de l'empreinte physique d'un tatouage...
J'ai adoré ce tome pour ce travail très fouillé de la psyché humaine. Mais je regrette que cela se soit fait au détriment du déroulement de l'histoire, qui reste trépidante, terrifiante et nerveuse, avec son lot de cadavres et de sang, mais qui laisse un sentiment d'inachevé dans les faits...
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