Vivre, c'est mourir à chaque instant.
« N’est-il pas étrange de pouvoir connaître la paix, avec cette certitude inéluctable de la mort ? Et dès lors, avoir la possibilité d’accepter ce terrible événement ?... Un phénomène naturel inévitable, aussi inévitable que celui de la nuit qui succède au jour… Et pourtant, tant redouté de tous. » (Planche 51)
Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois,
À la mort d'un oiseau, quelque part dans les bois.
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,
Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! Comme les oiseaux doivent mourir l'hiver !
Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.
Dans le gazon d'avril où nous irons courir,
Est-ce que les oiseaux se cachent, pour mourir ?
F. Coppée
Lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois, j'avais les yeux emplis de larmes et elle, elle se dissimulait parmi les ridules du visage hâve de ma grand-mère.
Pourtant, aujourd'hui, ce n'est pas la mort qui tourmente mon existence.
Nous naissons et nous mourrons seuls...
... et après tout, sans la mort, la vie n'aurait aucun sens...