>
Critique de NielsWolde
Pourquoi "Petit-déjeuner chez Tiffany" ? le titre se réfère à l'habitude que Holly , la protagoniste, a de faire du lèche vitrine devant Tiffany's, le bijoutier. Une tasse de café et des croissants à la main, Holly étant une "party girl" et rentrant au petit matin, le petit-déjeuner était son dernier repas de la nuit.
Le roman de Truman Capote a été publié en 1958, et le film (1961) s'en inspirait vaguement. Bien que de nombreux personnages et une grande partie de l'intrigue soient identiques, c'est la façon dont l'histoire est abordée qui diffère.
Dans le film, Holly tire ses revenus de l'enchaînement des rdv avec d'hommes riches, mais cela n'implique jamais des relations sexuelles ( 50$ pour la dame pipi et 50$ pour le taxi). le livre, cependant, indique clairement qu'elle a été enceinte et a fait une fausse couche. Dans les deux variations, Holly est définitivement endommagée, peu sûre d'elle et naïve. Pour s'en sortir financièrement, elle transmet des messages entre un mafieux incarcéré et ses acolytes (100$ par visite), fait ses allers retours aux toilettes des boîtes et bars à la mode et fréquente des parties pour se caser avec un millionnaire. Bien qu'elle a des épisodes de bleus, qu'elle apaise en se rendant chez Tiffany's ( sans rien acheter), elle se montre généralement joyeuse et désinvolte. Elle évite activement de nouer des relations avec qui que ce soit, elle craint de trop se rapprocher des gens. C'est une fable moderne, à l'époque, d'une petite fille du Sud devenue new-yorkaise sophistiquement chic mais qui galère pour s'en sortir et elle essaie de fuir son passé, son présent, son milieu festif et ceux qui l'aiment. Mais peut-elle fuir à elle-même ? Holly est aussi convaincue que aimer et être aimée implique une appartenance à l'autre, une mise en cage affective ... un souvenir du passé ? Donc elle marche, comme un petit soldat, en regardant , comme seule lumière au fond de ce tunnel, son sauveur (superficiel), qu'importe qu'il soit un richissime diplomate sud-américain ou un héritier d'une famille d'industrielle américaine ou un de 50 premiers millionnaires sur la liste de Forbes. Holly peut fuire des autres, mais pas d'elle-même.
Truman Capote décrit ici une fresque inspirée de la vie nocturne et festive des années 1945-55, son talent consiste dans sa concision, le livre tient sur 200 pages maximum. Enfin, Capote se perd lui-même, en voulant provoquer en esquissant le mode de vie amorale d'Holly dans l'Amérique puritaine des années '50, quand Capote exprime son désir de voir Marilyn Monroe jouer le rôle principal, la star refuse pour que ce rôle de prostituée ne nuise pas à sa réputation. Capote ne s'en remettra jamais. Rebelote avec un de ces derniers romans, qui a scellé sa chute littéraire en Amérique. Un documentaire " Truman Capote Tapes" vient de sortir, ses proches et détracteurs y décrivent l'homme et l'auteur.
Le roman de Truman Capote a été publié en 1958, et le film (1961) s'en inspirait vaguement. Bien que de nombreux personnages et une grande partie de l'intrigue soient identiques, c'est la façon dont l'histoire est abordée qui diffère.
Dans le film, Holly tire ses revenus de l'enchaînement des rdv avec d'hommes riches, mais cela n'implique jamais des relations sexuelles ( 50$ pour la dame pipi et 50$ pour le taxi). le livre, cependant, indique clairement qu'elle a été enceinte et a fait une fausse couche. Dans les deux variations, Holly est définitivement endommagée, peu sûre d'elle et naïve. Pour s'en sortir financièrement, elle transmet des messages entre un mafieux incarcéré et ses acolytes (100$ par visite), fait ses allers retours aux toilettes des boîtes et bars à la mode et fréquente des parties pour se caser avec un millionnaire. Bien qu'elle a des épisodes de bleus, qu'elle apaise en se rendant chez Tiffany's ( sans rien acheter), elle se montre généralement joyeuse et désinvolte. Elle évite activement de nouer des relations avec qui que ce soit, elle craint de trop se rapprocher des gens. C'est une fable moderne, à l'époque, d'une petite fille du Sud devenue new-yorkaise sophistiquement chic mais qui galère pour s'en sortir et elle essaie de fuir son passé, son présent, son milieu festif et ceux qui l'aiment. Mais peut-elle fuir à elle-même ? Holly est aussi convaincue que aimer et être aimée implique une appartenance à l'autre, une mise en cage affective ... un souvenir du passé ? Donc elle marche, comme un petit soldat, en regardant , comme seule lumière au fond de ce tunnel, son sauveur (superficiel), qu'importe qu'il soit un richissime diplomate sud-américain ou un héritier d'une famille d'industrielle américaine ou un de 50 premiers millionnaires sur la liste de Forbes. Holly peut fuire des autres, mais pas d'elle-même.
Truman Capote décrit ici une fresque inspirée de la vie nocturne et festive des années 1945-55, son talent consiste dans sa concision, le livre tient sur 200 pages maximum. Enfin, Capote se perd lui-même, en voulant provoquer en esquissant le mode de vie amorale d'Holly dans l'Amérique puritaine des années '50, quand Capote exprime son désir de voir Marilyn Monroe jouer le rôle principal, la star refuse pour que ce rôle de prostituée ne nuise pas à sa réputation. Capote ne s'en remettra jamais. Rebelote avec un de ces derniers romans, qui a scellé sa chute littéraire en Amérique. Un documentaire " Truman Capote Tapes" vient de sortir, ses proches et détracteurs y décrivent l'homme et l'auteur.
