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Critique de CarlmariaB


Un justicier dans la ville sans Charles Bronson: des pourris, des véreux, des pervers, des sadiques fiers de l'être, des violents qui aiment quand ça saigne et quand ça fait très mal. de préférence dans des chambres aveugles sans meubles, parkings d'hyper, boite à cul crade où la moquette ne voit jamais le shampoing sauf quand les maquereaux enragés frottent la tête des filles par terre. Pour quelques millions de lires de plus, Carlotto raconte l'Italie des mafias étrangères, qui se vendent des camionnettes de femmes trafiquées, se tirent des coups de fusil à canon scié dans la tronche pour le plaisir, avec la complicité de deux catégories de dégueulasses locaux, les ripous et les anciens gauchistes… Ultra violence, criminels étrangers et corruption : l'imaginaire de Carlotto, lui-même ex-extrémiste embrigadé, paradoxalement flirte avec celui du Crapouillot et ça m'a collé la nausée. Quelques réflexions existentielles de malfrat émaillent le récit « Lorsque tu es seul et sans moyens financiers tu deviens la proie de quelqu'un d'autre »; « Il ne faut tout simplement jamais faire confiance aux flics. Comme les putains, ils ont toujours un dernier service à te demander. Celui qui te fait tout perdre.» etc. L'autofiction affleure quand la canaille de narrateur rentre en Italie dans l'espoir que des apparences de moralité et des pots de vin d'argent sale le réhabiliteront. Rien ne se passe jamais bien, comme dans la vraie vie de Carlotto, avant le pardon du président Scalfaro en 1993 qui mit fin à huit années de prison et autant de cavale. Incrédule, il survit à tout, y compris à lui-même. du hard-boiled, du trop cuit, du cramé tout noir débité avec trop peu d'ironie. Pas pour les moelleux du coeur. Un truc à vous poisser le printemps.
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