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Georgio,la petite trentaine, ancien terroriste repenti
fait tout pour se faire oublier et se refaire une santé.
Il se dégote d'abord un poste au Bluesky dans une boite de nuit
puis ensuite un boulot lucratif enfin à sa mesure,
le braquage d'un fourgon blindé. le butin est d'un milliard de lires.
Avec la complicité d'Anneda, un flic ripou, il monte une équipe de choc très électrique avec des croates fachos et des espagnols anarchistes.
Si tout se déroule bien, une vie de patachon s'offre à eux...
les personnages de Carlotto comme ceux de Jim Thompson ont le démon dans la peau. On se retrouve dans la tête de Georgio, une belle ordure sans aucune moralité prêt à tout pour palper le gros lot et redevenir un citoyen comme les autres.
Le chemin va être long avant la réinsertion...
Massimo Corlotto m''avait déja botté avec L'immense obscurité de la mort,
il récidive avec ce roman noir très corsé.
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Un justicier dans la ville sans Charles Bronson: des pourris, des véreux, des pervers, des sadiques fiers de l'être, des violents qui aiment quand ça saigne et quand ça fait très mal. de préférence dans des chambres aveugles sans meubles, parkings d'hyper, boite à cul crade où la moquette ne voit jamais le shampoing sauf quand les maquereaux enragés frottent la tête des filles par terre. Pour quelques millions de lires de plus, Carlotto raconte l'Italie des mafias étrangères, qui se vendent des camionnettes de femmes trafiquées, se tirent des coups de fusil à canon scié dans la tronche pour le plaisir, avec la complicité de deux catégories de dégueulasses locaux, les ripous et les anciens gauchistes… Ultra violence, criminels étrangers et corruption : l'imaginaire de Carlotto, lui-même ex-extrémiste embrigadé, paradoxalement flirte avec celui du Crapouillot et ça m'a collé la nausée. Quelques réflexions existentielles de malfrat émaillent le récit « Lorsque tu es seul et sans moyens financiers tu deviens la proie de quelqu'un d'autre »; « Il ne faut tout simplement jamais faire confiance aux flics. Comme les putains, ils ont toujours un dernier service à te demander. Celui qui te fait tout perdre.» etc. L'autofiction affleure quand la canaille de narrateur rentre en Italie dans l'espoir que des apparences de moralité et des pots de vin d'argent sale le réhabiliteront. Rien ne se passe jamais bien, comme dans la vraie vie de Carlotto, avant le pardon du président Scalfaro en 1993 qui mit fin à huit années de prison et autant de cavale. Incrédule, il survit à tout, y compris à lui-même. du hard-boiled, du trop cuit, du cramé tout noir débité avec trop peu d'ironie. Pas pour les moelleux du coeur. Un truc à vous poisser le printemps.
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Le narrateur est un malfrat, fier de l'être, qui cherche à obtenir sa réhabilitation en évitant de se faire prendre pendant cinq ans après sa sortie de prison. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il se tiendra à carreau, bien au contraire. Domination perverse de ses maitresses, trahison de ses partenaires d'affaires, escroquerie de son patron, meurtres à répétition, rien ne l'arrête et non seulement il agit de la sorte mais s'en glorifie en plus ! C'est vrai que c'est plutôt inhabituel, écrit très froidement, le style est dépouillé et efficace mais ça ne m'a pas embarqué du tout. le même auteur avec un autre propos peut-être, mais cela existe-t-il?
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L'histoire en général est intéressante et bien approfondie.
Je n'avais encore jamais lu de roman écrit par un italien ou se passant en Italie et j'avoue que l'on y retrouve un peu trop de clichés… Une sorte de mafia italienne, des belles filles et des armes… Personnellement j'aurais peut-être plus apprécié ce roman si tous les stéréotypes n'y étaient pas rassemblés… c'est un peu dommage.

Le roman reste tout de même une bonne histoire, bien construite avec des idées assez bien approfondies.
Tout au long du roman nous suivons quelques années de la vie de Giorgio, cet homme prêt à tout pour arriver à ses fins et qui n'a qu'une seule devise « ne laisser aucun témoin »…
C'est un roman assez noir, à mi-chemin entre le thriller soft et le policier. Il y a des morts, mais ça reste très soft. Les scènes ne sont décrites que le minimum et finalement avec très peu de mots. Massimo Carlotto nous met rapidement dans l'ambiance et nous permet d'imaginer les scènes.
Si vous n'avez encore jamais lu de roman noir je vous conseille celui-là il n'y a pas de scène très gore ce qui facilite la lecture pour un début.

Le style de l'auteur est fluide. Par contre l'auteur arrive très bien à alterner les situations de la vie quotidienne et familiale et celles plus sérieuses des règlements de comptes !
Le roman est écrit du point de vue interne du personnage principal. C'est une bonne chose et cela nous permet vraiment de se mettre dans la peau de ce protagoniste qui n'a peur de rien ni de personne. Ce n'est pas un héros, mais il pense que personne ne peut l'atteindre. Si l'auteur ne nous dit pas clairement ses faiblesses on sent tout de même qu'il en a…

En ce qui concerne les descriptions, elles sont assez sommaires malheureusement… Si l'auteur arrive avec peu de mots à nous présenter un lieu, une atmosphère ou un personnage, parfois ce n'est pas assez… J'aurais apprécié avoir un peu plus de détails concernant les personnages. de même pour les villes d'Italie où se déroulent les différentes actions je pense qu'un peu plus de descriptions m'auraient permis de découvrir des villes que je ne connais pas...

En résumé un roman intéressant, sombre, et qui plaira aux lecteurs du genre. Pour ceux qui n'ont encore jamais lu de roman noir n'hésitez pas à commencer par celui-là !
Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Giorgio Pellegrini est un ancien terroriste, qui après un assassinat, est obligé de vivre en exil en Amérique du Sud. Après plus de dix ans là-bas, l'attrait du pays se fait sentir, et il revient. Il devient l'indic d'un flic pourri, fait quelques années de prison (forcément !) et trouve un travail dans une boite de striptease. A partir de ce moment, il construit sa vie et peut assouvir ses besoins : argent et femmes mures.
Difficile de résumer ce roman court (180 pages) et foisonnant. le personnage de Giorgio est formidable, décrit avec tellement de justesse, que l'on aime détester ce type. J'allais dire un loser, mais c'est plutôt à un minable à qui on a affaire. Courant toujours après l'argent pour pouvoir bien vivre, aimant les femmes de plus de quarante ans car elles lui amèneront moins de problèmes que celles de vingt ans (sic !) et qu'elles sont plus faciles à manipuler.
Ce roman est un des premiers de ce magnifique auteur, mais on retrouve tout ce qui fait la qualité de cet auteur. Il prend un personnage et nous démonte toute la psychologie, par petits traits, sans jamais juger, uniquement par les actes. Formidable. Toute cette histoire est tellement logique, et son personnage subit ses actes, ses décisions, et assume.
Massimo Catlotto, c'est ça. Un personnage magnifique, mais aussi une écriture simple. le style est comme toujours direct, chaque mot a sa place, chaque phrase est utile. Ne cherchez pas ici de descriptions de dix pages, de digressions qui détournent du déroulement de l'histoire, on n'a que le strict minimum pour une narration hyper efficace. Seul petit reproche que l'on pourrait faire à ce roman, c'est le classissisme de sa construction. Un chapitre pour chaque femme importante de sa vie. Sinon, ne cherchez pas d'humanité dans ce personnage, ni de romantisme dans cette histoire, le titre, en guise de trompe-l'oeil n'est là que pour mettre en valeur la noirceur du récit. A noter la couverture, qui est d'une beauté à couper le souffle, et je pense que vous allez craquer.
C'est le troisième Carlotto que je lis, j'ai les autres en stock, alors permettez moi de vous conseiller Rien, plus rien au monde (un condensé de 50 pages pour un pur chef d'oeuvre, imaginez que je l'ai lu il y a 5 ans et je m'en souviens encore) et L'immense obscurité de la mort (un titre un peu pompeux pour un nouveau chef d'oeuvre). Celui-ci est excellent, et après avoir lu les deux que je viens de citer, vous serez tellement drogué par Carlotto que vous courrez acheter les autres. Et peut-être que, comme moi, vous les garderez dans votre bibliothèque, juste pour le pur plaisir de savoir que vous avez des joyaux sous la main. Et, le jour où vous n'aurez rien à lire, où vous aurez besoin d'un vrai roman noir, vous en prendrez un au hasard (sept sont publiés en France à ce jour, si je ne m'abuse), et ce jour-là, vous choisirez un Carlotto.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Dans ce monde pourri, corrompu à tous les étages, surtout supérieurs, de cette Italie en perdition décrite par Carlotto, pour s'en sortir, il faut être encore pire que les autres. Après avoir donné dans le terrorisme politique, c'est la seule voie qui reste à Giorgio, un truand abominable, sans état d'âme, pour qui la fin justifie les moyens. La fin c'est sa réhabilitation, les moyens, c'est l'association avec un avocat véreux et tout ce qui qui mène à l'argent. On est dans la tête de cet être amoral, on le suit dans ses réflexions et ses actions les plus cruelles jusqu'à l' écoeurement, mais on se surprend à souhaiter "presque" sa réussite. Presque parce que malgré tout, c'est immonde. le tour de force de Carlotto, c'est de rendre cet ensemble délicieux, grâce à une écriture parfaite, sans temps mort, sans fioriture. On adore détester ce sale type, comme c'est noté sur le 4ème de couverture.
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Massimo Carlotto «Arrivederci amore» - Ed. Métailié, 2003 - collection Points (ISBN 978-2-7578-1334-8)

Suite à ma lecture de «L'immense obscurité de la mort» qui m'avait paru excellent, ce roman (publié antérieurement) me semble un peu moins bon.

L'auteur décrit la trajectoire de l'un de ces anciens des Brigades rouges ou du terrorisme d'extrême-gauche des années de plomb en Italie, devenu guérillero, puis tentant de revenir dans le circuit des «gens normaux». Il devra se soumettre à tous ceux qui entendent bien l'aider mais en lui demandant «de petits services annexes». La police aussi bien que les milieux juridiques ou politiques sont ainsi décrits à travers la corruption généralisée qui semble régner en Italie. Arrivent également dans le milieu romanesque les nouvelles mafias des anciens pays communistes d'Europe (Roumanie, Albanie, avec la variante kosovare), qui ont une réputation redoutable.

Quel est le degré de véracité d'une telle description ?
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Naissance de l'anti-héros de Carlotto, cynique, abject et résolument attachant.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/02/03/note-de-lecture-arrivederci-amore-massimo-carlotto/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Les sentiments d'un mafieux absolument froid et cynique écrits à la première personne.
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Giorgio Pellegrini 1 : Arrivederci amore (2001)

Giorgio Pellegrini est une ordure splendide, un archétype que l'on aimerait totalement imaginaire, le frère de sang du Lou Ford de Jim Thompson (Le démon dans ma peau). Ancien militant d'extrême gauche (par opportunisme) traqué par la police italienne, Giorgio découvre que flinguer un ami ne l'empêche pas, le soir même, de dormir sur ses deux oreilles. Exilé en Amérique du Sud, il organise son retour au pays en faisant chanter d'anciens condisciples. Là, sur les conseils d'un avocat marron foncé, il s'installe dans la discrétion et bosse comme homme à tout faire pour un maquereau patron de boite de nuit ; racket, tabassage de putes, chantages divers comblent presque ses journées. Il séduit et abuse des femmes de la façon la plus immonde, mais se lasse peu à peu de cette fange dans laquelle il se vautre. Giorgio veut être ré-a-bi-li-té. Avec l'aide de son avocat, il rachète un restau à un couple de petits vieux et le transforme en endroit branchouille, toujours sur les conseils de son mentor. Finira bien, finira mal ?

Un pur bonheur d'une immoralité absolue. L'écriture de Carlotto est parfaite, directe et percutante comme les coups de Giorgio. Carlotto se révèle l'égal des meilleurs américains sur leur propre terrain. 170 pages, assurément, c'est beaucoup, beaucoup trop court.
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