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Laurent Lombard (Traducteur)
EAN : 9782757813348
182 pages
Points (12/03/2009)
3.68/5   30 notes
Résumé :
Un ex-militant d'extrême gauche qui a trahi tous ses anciens camarades pour échapper à la prison profite de son charme pour séduire les femmes et les voler. Il découvre le goût du crime en essayant de se refaire une virginité politique qui lui permette de rentrer dans la bonne société nantie.

Reprenant la tradition du roman de formation de l'Angleterre du XVIIIe siècle l'auteur nous fait suivre le monologue intérieur d'un parfait criminel en marche ve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Georgio,la petite trentaine, ancien terroriste repenti
fait tout pour se faire oublier et se refaire une santé.
Il se dégote d'abord un poste au Bluesky dans une boite de nuit
puis ensuite un boulot lucratif enfin à sa mesure,
le braquage d'un fourgon blindé. le butin est d'un milliard de lires.
Avec la complicité d'Anneda, un flic ripou, il monte une équipe de choc très électrique avec des croates fachos et des espagnols anarchistes.
Si tout se déroule bien, une vie de patachon s'offre à eux...
les personnages de Carlotto comme ceux de Jim Thompson ont le démon dans la peau. On se retrouve dans la tête de Georgio, une belle ordure sans aucune moralité prêt à tout pour palper le gros lot et redevenir un citoyen comme les autres.
Le chemin va être long avant la réinsertion...
Massimo Corlotto m''avait déja botté avec L'immense obscurité de la mort,
il récidive avec ce roman noir très corsé.
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Un justicier dans la ville sans Charles Bronson: des pourris, des véreux, des pervers, des sadiques fiers de l'être, des violents qui aiment quand ça saigne et quand ça fait très mal. de préférence dans des chambres aveugles sans meubles, parkings d'hyper, boite à cul crade où la moquette ne voit jamais le shampoing sauf quand les maquereaux enragés frottent la tête des filles par terre. Pour quelques millions de lires de plus, Carlotto raconte l'Italie des mafias étrangères, qui se vendent des camionnettes de femmes trafiquées, se tirent des coups de fusil à canon scié dans la tronche pour le plaisir, avec la complicité de deux catégories de dégueulasses locaux, les ripous et les anciens gauchistes… Ultra violence, criminels étrangers et corruption : l'imaginaire de Carlotto, lui-même ex-extrémiste embrigadé, paradoxalement flirte avec celui du Crapouillot et ça m'a collé la nausée. Quelques réflexions existentielles de malfrat émaillent le récit « Lorsque tu es seul et sans moyens financiers tu deviens la proie de quelqu'un d'autre »; « Il ne faut tout simplement jamais faire confiance aux flics. Comme les putains, ils ont toujours un dernier service à te demander. Celui qui te fait tout perdre.» etc. L'autofiction affleure quand la canaille de narrateur rentre en Italie dans l'espoir que des apparences de moralité et des pots de vin d'argent sale le réhabiliteront. Rien ne se passe jamais bien, comme dans la vraie vie de Carlotto, avant le pardon du président Scalfaro en 1993 qui mit fin à huit années de prison et autant de cavale. Incrédule, il survit à tout, y compris à lui-même. du hard-boiled, du trop cuit, du cramé tout noir débité avec trop peu d'ironie. Pas pour les moelleux du coeur. Un truc à vous poisser le printemps.
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L'histoire en général est intéressante et bien approfondie.
Je n'avais encore jamais lu de roman écrit par un italien ou se passant en Italie et j'avoue que l'on y retrouve un peu trop de clichés… Une sorte de mafia italienne, des belles filles et des armes… Personnellement j'aurais peut-être plus apprécié ce roman si tous les stéréotypes n'y étaient pas rassemblés… c'est un peu dommage.

Le roman reste tout de même une bonne histoire, bien construite avec des idées assez bien approfondies.
Tout au long du roman nous suivons quelques années de la vie de Giorgio, cet homme prêt à tout pour arriver à ses fins et qui n'a qu'une seule devise « ne laisser aucun témoin »…
C'est un roman assez noir, à mi-chemin entre le thriller soft et le policier. Il y a des morts, mais ça reste très soft. Les scènes ne sont décrites que le minimum et finalement avec très peu de mots. Massimo Carlotto nous met rapidement dans l'ambiance et nous permet d'imaginer les scènes.
Si vous n'avez encore jamais lu de roman noir je vous conseille celui-là il n'y a pas de scène très gore ce qui facilite la lecture pour un début.

Le style de l'auteur est fluide. Par contre l'auteur arrive très bien à alterner les situations de la vie quotidienne et familiale et celles plus sérieuses des règlements de comptes !
Le roman est écrit du point de vue interne du personnage principal. C'est une bonne chose et cela nous permet vraiment de se mettre dans la peau de ce protagoniste qui n'a peur de rien ni de personne. Ce n'est pas un héros, mais il pense que personne ne peut l'atteindre. Si l'auteur ne nous dit pas clairement ses faiblesses on sent tout de même qu'il en a…

En ce qui concerne les descriptions, elles sont assez sommaires malheureusement… Si l'auteur arrive avec peu de mots à nous présenter un lieu, une atmosphère ou un personnage, parfois ce n'est pas assez… J'aurais apprécié avoir un peu plus de détails concernant les personnages. de même pour les villes d'Italie où se déroulent les différentes actions je pense qu'un peu plus de descriptions m'auraient permis de découvrir des villes que je ne connais pas...

En résumé un roman intéressant, sombre, et qui plaira aux lecteurs du genre. Pour ceux qui n'ont encore jamais lu de roman noir n'hésitez pas à commencer par celui-là !
Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Giorgio Pellegrini est un ancien terroriste, qui après un assassinat, est obligé de vivre en exil en Amérique du Sud. Après plus de dix ans là-bas, l'attrait du pays se fait sentir, et il revient. Il devient l'indic d'un flic pourri, fait quelques années de prison (forcément !) et trouve un travail dans une boite de striptease. A partir de ce moment, il construit sa vie et peut assouvir ses besoins : argent et femmes mures.
Difficile de résumer ce roman court (180 pages) et foisonnant. le personnage de Giorgio est formidable, décrit avec tellement de justesse, que l'on aime détester ce type. J'allais dire un loser, mais c'est plutôt à un minable à qui on a affaire. Courant toujours après l'argent pour pouvoir bien vivre, aimant les femmes de plus de quarante ans car elles lui amèneront moins de problèmes que celles de vingt ans (sic !) et qu'elles sont plus faciles à manipuler.
Ce roman est un des premiers de ce magnifique auteur, mais on retrouve tout ce qui fait la qualité de cet auteur. Il prend un personnage et nous démonte toute la psychologie, par petits traits, sans jamais juger, uniquement par les actes. Formidable. Toute cette histoire est tellement logique, et son personnage subit ses actes, ses décisions, et assume.
Massimo Catlotto, c'est ça. Un personnage magnifique, mais aussi une écriture simple. le style est comme toujours direct, chaque mot a sa place, chaque phrase est utile. Ne cherchez pas ici de descriptions de dix pages, de digressions qui détournent du déroulement de l'histoire, on n'a que le strict minimum pour une narration hyper efficace. Seul petit reproche que l'on pourrait faire à ce roman, c'est le classissisme de sa construction. Un chapitre pour chaque femme importante de sa vie. Sinon, ne cherchez pas d'humanité dans ce personnage, ni de romantisme dans cette histoire, le titre, en guise de trompe-l'oeil n'est là que pour mettre en valeur la noirceur du récit. A noter la couverture, qui est d'une beauté à couper le souffle, et je pense que vous allez craquer.
C'est le troisième Carlotto que je lis, j'ai les autres en stock, alors permettez moi de vous conseiller Rien, plus rien au monde (un condensé de 50 pages pour un pur chef d'oeuvre, imaginez que je l'ai lu il y a 5 ans et je m'en souviens encore) et L'immense obscurité de la mort (un titre un peu pompeux pour un nouveau chef d'oeuvre). Celui-ci est excellent, et après avoir lu les deux que je viens de citer, vous serez tellement drogué par Carlotto que vous courrez acheter les autres. Et peut-être que, comme moi, vous les garderez dans votre bibliothèque, juste pour le pur plaisir de savoir que vous avez des joyaux sous la main. Et, le jour où vous n'aurez rien à lire, où vous aurez besoin d'un vrai roman noir, vous en prendrez un au hasard (sept sont publiés en France à ce jour, si je ne m'abuse), et ce jour-là, vous choisirez un Carlotto.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Le narrateur est un malfrat, fier de l'être, qui cherche à obtenir sa réhabilitation en évitant de se faire prendre pendant cinq ans après sa sortie de prison. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il se tiendra à carreau, bien au contraire. Domination perverse de ses maitresses, trahison de ses partenaires d'affaires, escroquerie de son patron, meurtres à répétition, rien ne l'arrête et non seulement il agit de la sorte mais s'en glorifie en plus ! C'est vrai que c'est plutôt inhabituel, écrit très froidement, le style est dépouillé et efficace mais ça ne m'a pas embarqué du tout. le même auteur avec un autre propos peut-être, mais cela existe-t-il?
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Mercredi c'est le jour de fermeture, ça te dirait de sortir avec moi?
Elle me regarda fixement.
-Pour aller où? demanda-t-elle prudemment.
- Ciné et pizza?
Elle fit semblant de réfléchir.
-D'accord.
Le film était un navet mielleux avec Richard Gere. Elle mourait sur le billard et lui, il devenait un homme meilleur. Je n'avais jamais vu un film aussi chiant. Roberta, elle, avait pleuré tout le long et était enthousiaste.
-Magnifique. Une grande histoire d'amour. ça t'a plu?
-Beaucoup.
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Il jeta le dossier sur la table et s’assit.
– Je m’appelle Ferruccio Anedda et je suis quelqu’un d’important.
Je me bornai à un servile signe de la tête. Je ne voulais pas d’ennuis et les flics aimaient avoir le contrôle de la situation.
– On peut savoir pourquoi tu es revenu d’Amérique Centrale ? demanda-t-il pour me faire tout de suite comprendre qu’ils savaient plus de choses que je ne l’imaginais.
– J’arrête tout. Je veux solder mon compte avec la justice…
Il me tira un coup de pied sous la table.
– On sait tout. Tu as fait chanter ces connards qui sont à Paris et vous avez monté une belle petite mise en scène pour les juges.
Je le regardai avec admiration.
– Vous avez un espion à Paris ?
Il pencha la tête sur le côté.
– Un seul ? demanda-t-il ironique.
– Qu’est-ce que vous voulez ?
– Voilà, c’est comme ça que tu me plais, dit-il avec satisfaction.
Puis il changea de ton :
– On veut les noms de tous ceux qui n’ont jamais été repérés. Surtout ceux des partisans. Autrement je vais toucher deux mots au président de la Cour et c’est toi qui le paieras, le compte du veilleur de nuit.
– D’après mes avocats, je n’ai pas intérêt à me repentir, hasardai-je pour tâter le terrain des négociations.
– On ne veut pas d’un repenti. On n’a aucune intention de racler le fond du tonneau. L’organisation est foutue depuis des années. On les mettra simplement sous surveillance, comme ça, s’il vient à l’esprit de l’un d’entre eux la lubie de reconstruire la baraque, on s’en apercevra tout de suite et on s’évitera un sacré boulot.
– Qu’est-ce que j’ai à y gagner, à part de ne pas payer pour le veilleur de nuit ?
– Éviter la perpétuité ne te semble pas assez ?
J’écartai les bras.
– Je peux vous être très utile.
Le flic soupira.
– On peut t’aider à rendre ton séjour en prison plus confortable.
J’allumai une cigarette et me mis à fouiller dans ma mémoire. Une heure plus tard, l’organisation était définitivement liquidée. J’aurais pu continuer à fournir des informations sur les autres groupes que j’avais recueillies au fil des années, mais je pensai que, à ce moment-là, cela aurait été du gaspillage. Peut-être pourraient-elles se révéler utiles plus tard. J’avais toujours été un auditeur attentif et le milieu de la lutte armée italienne avait toujours brillé par son manque absolu de respect pour les normes de sécurité. En paroles, elles étaient de fer et capables de sauvegarder l’organisation, mais en réalité les militants ne les respectaient jamais et démontraient une forte propension à la vantardise bavarde.
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La charogne de l’alligator flottait le ventre en l’air. Il avait été abattu parce qu’il s’était approché un peu trop près du campement et que personne ne voulait perdre un bras ou une jambe. L’odeur douceâtre de la décomposition se mélangeait à celle de la forêt. La première cabane se trouvait à une centaine de mètres de la clairière. L’Italien bavardait tranquillement avec Huberto. Il sentit ma présence. Il se retourna et me sourit. Je lui fis un clin d’oeil et il se remit à parler. J’allai derrière lui, respirai à fond et lui tirai dans la nuque. Il s’affala sur l’herbe. Nous le prîmes par les pieds et les bras, et le jetâmes à côté de l’alligator ; le reptile sur le dos et lui sur le ventre. L’eau était si dense et si calme que le sang et les morceaux de cerveau parvinrent difficilement à occuper un espace plus grand qu’une soucoupe. Huberto me prit le pistolet, l’enfila dans sa ceinture et d’un geste de la tête me fit signe de retourner au camp. J’obéis, même si j’aurais préféré rester encore un peu à regarder fixement le corps dans l’eau. Je ne pensais pas que ce serait aussi facile. J’avais posé le canon sur ses cheveux blonds, faisant bien attention de ne pas lui toucher la tête pour ne pas courir le risque qu’il se retourne et me regarde dans les yeux, et j’avais appuyé sur la détente. La détonation avait été sèche et avait fait fuir les oiseaux. Ma main avait tressailli et du coin de l’oeil j’avais vu la culasse du semi-automatique reculer et charger une autre balle. Mais en réalité, mon regard était concentré sur sa nuque. Un petit trou rouge baveux et parfait, que le projectile avait formé en sortant par le front. Huberto l’avait regardé mourir sans bouger un seul muscle. Il savait que ça arriverait. L’Italien devait être exécuté, et il s’était porté volontaire pour l’attirer dans le piège, car depuis quelque temps, il était devenu un problème : la nuit, ivre mort, il frappait les prisonniers. La veille au soir, le commandant m’avait appelé sous sa tente. Il était assis sur un lit de camp et faisait tourner un pistolet entre ses mains.
– C’est un calibre 9, de fabrication chinoise, expliqua-t-il. Une copie exacte du Browning HP. Les Chinois copient tout. Ils sont précis et méticuleux. S’il n’y avait pas les idéogrammes, on le prendrait pour un authentique. Mais la mécanique, c’est une horreur. Il se bloque à la moitié du chargeur. Parfaite en apparence mais faible à l’intérieur… exactement comme le socialisme chinois.
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- Tue-le, dit-il en me tendant le pistolet. Un seul coup suffira.
J’acquiesçai une nouvelle fois. Je ne montrai aucune surprise et me gardai bien de demander qui je devais tuer. J’avais parfaitement compris.
- Pourquoi moi ? Me bornai-je à dire.
- Parce que tu es italien, toi aussi. Vous êtes arrivés ensemble et vous êtes amis. Il vaut mieux que l’histoire se règle en famille, dit-il d’un ton méchant qui n’attendait aucune réponse.
J’acquiesçai pour la énième fois et, le soir suivant, j’avais appuyé sur la détente. Au camp, personne n’avait commenté ce qui s’était passé. Tout le monde s’y attendait.
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