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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mamie Sonoka, la grand-mère d'Elise, n'aime pas dire sayônara.... elle affirme haut et fort que c'est un adieu froid et définitif, et qu'il est bien préférable d' utiliser l'expression "Mata ne !", pour dire au revoir à quelqu'un qu'on espère retrouver dans un futur proche....

Elise, douze ans, est une collégienne de 5ème, qui habite avec son père. Sa mère, une pianiste japonaise de renom, est décédée il y a quatre ans. A la mort de son épouse, le père d'Elise a imposé toute une série de règles strictes : interdiction de parler de la maman d'Elise, d'entrer dans la chambre où elle jouait du piano. Il n'est plus permis non plus de parler japonais à la maison, de lire des mangas ou regarder des animés.... le coeur brisé, le père d'Elise - un ancien accordeur de piano - a fait le vide autour d'eux ; il a renoncé à ses amis, a changé de métier, a mis son téléphone sur liste rouge... Il est devenu par la force des choses un spécialiste de la tarte aux oignons ; légume qui lui donne la possibilité de pleurer sans avouer son chagrin.

Elise adore réaliser des puzzles ; ils décorent sa chambre assez austère. Elle a pour amie Stella, ado au comportement excentrique, qui, comme elle, peine à trouver sa place au collège. Les deux filles regardent en cachette tous les épisodes de l'animé Naruto sur l'ordinateur de Stella...

Un coup de téléphone va brusquement bouleverser la vie bien réglée de la famille : désespérée de n'avoir pas de nouvelles depuis si longtemps, mamie Sonoka de Kyoto annonce son arrivée prochaine....

Lors de ma visite au salon du Livre Jeunesse de Montreuil, j'ai été attirée par le titre bien énigmatique de ce roman jeunesse : On ne dit pas sayonara. Pourquoi ne pas dire "au revoir" ? La couverture, toute simple, est belle : au centre, une ado tient une boîte de puzzle, son père, à gauche, détourne le regard. A droite, une dame âgée à lunettes, un peu courbée, tient des baguettes d'encens.

On ne dit pas sayonara est un roman destiné aux enfants et ados dès 10 ans. Ecrit dans une langue simple, précise, il raconte l'histoire d'une jeune fille orpheline de mère qui se trouve également privée de la culture de sa mère. le père n'est pas défaillant, il veille à ce que sa fille "ne manque de rien", comme il l'affirme souvent. Pour autant, il n'a aucune idée des répercussions de ses interdictions. Elise s'évade à sa manière du carcan qu'il lui impose grâce à Stella.

C'est mamie Sonoka qui, à sa manière, va vraiment faire bouger les lignes. En rappelant à Elise et son père que Sumire, sa fille, existe toujours dans leur coeur. Elle va faire appel à des coutumes japonaises : la purification par l'encens, les salades de mandarines destinées aux défunts. Par sa présence, elle va permettre que la langue japonaise soit de nouveau parlée à la maison, une langue riche, aux multiples nuances qui n'avait jamais été véritablement oubliée - seulement, le temps du deuil, mise entre parenthèses. Au final, elle va remettre sa petite-fille sur le chemin de l'adolescence.

Des liens puissants se renouent - on ne dit pas sayônara, mais Mata ne !... On va se revoir, c'est sûr.... on le veut de tout coeur....

Il s'agit du premier roman d'Antonio Carmona, qui jusqu'à présent écrivait des pièces de théâtre pour enfants. Un premier roman qui a remporté en 2023 le concours du premier roman Gallimard Jeunesse, Télérama et RTL.



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coup de coeur pour ce roman qui a pour thème le décès de la mère d'Elise. Dès le début on sent qu'il y a une chappe de plomb dans cette famille. composée juste du père, totalement anéanti et de sa fille ado. Enfant d'une mère japonaise, du jour au lendemain tout ce qui concerne le japon est sujet tabou dans la maison. Nourriture, animés, langue... Même le piano est interdit, Elise avait une maman pianiste. Un lourd secret plane sur cette maison, et le lecteur aimerait en savoir un peu plus.
En attendant on découvre Elise avec son ami Stella, isolée elle aussi au collège. Jusqu'au jour où débarque Sonoka, une grand mère bien vivante elle qui redonnera un peu de souffle à cette famille perdue dans le malheur et la peine.
J'ai adoré l'immersion japonaise, que je connais un peu. J'ai aimé la douce folie de Stella et les délires improbables de la prof d'arts plastiques. ç 'est à la fois totalement foutraque et poignant. Un livre qui se lit dans un souffle, on oscille entre larmes et rires, avec une question qui nous taraude autant que l'héroïne. Que s'est-il passé?
L'auteur a du talent. Il a su exprimer les sentiments des deux ados, laisser monter la tension au fil des pages et nous entraîner dans le burlesque de certaines scènes.
J'ai aimé découvrir cet auteur et je ne lui dis surtout pas sayônara mais mata ne. ( pour une prochaine lecture)
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J'ai adoré la lecture de ce roman qui m'a bouleversée du début à la fin. J'ai ri à gorge déployée, j'ai pleuré à chaudes larmes et j'ai été prise dans un véritable voyage introspectif à travers les yeux de la protagoniste. C'est un texte d'une puissance émotionnelle dotée d'une intelligence fine, d'un humour loufoque et de références délicieuses. L'auteur a le talent d'aborder un sujet lourd avec beaucoup de sensibilité, de fantaisie et des personnages hauts en couleur ! Je recommande chaudement cette aventure littéraire que j'offrirais aux plus petits et aux plus grands de mon entourage les yeux fermés, le sourire complice !
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Depuis la mort de la mère d'Elise, son père a enfermé la douleur et la tristesse derrière une liste de règles absurdes qui tendent à tenir cet être aimé à distance. Mais alors qu'elle grandit, Elise cherche des réponses à ses questions. Entre quête d'identité et travail du deuil, elle va devoir prendre son courage pour oser poser LA question qui occupe son esprit. Elle peut compter sur le soutien de son amie Stella, fantasque, solaire et pleine d'exubérance pour la pousser à se surpasser, et sur sa grand-mère, fraichement débarquée du Japon, pour mener une révolution.
Vainqueur du Concours premier roman jeunesse, organisé par Gallimard jeunesse et Télérama, Antonio Carmona signe un titre tout en pudeur qui aborde la perte d'un être cher et le travail de deuil qui en découle dans un texte touchant qui évite les écueils larmoyants et parvient même à faire rire. Sensible et drôle, le texte aborde aussi la quête d'identité dans la construction de soi alors que sa jeune héroïne s'apprête à entrer dans l'adolescence.
Porté par une héroïne métisse, le récit est une véritable immersion dans le Japon avec ce que sa culture amène de traditions, de spécialités culinaires et de héros de manga. Par ailleurs, j'aime beaucoup l'utilisation des métaphores (puzzles, tartes aux oignons…) pour parler du chagrin et de l'identité. Je trouve que l'auteur en fait une utilisation pertinente qui lui permet d'aborder des sujets lourds en conservant une certaine légèreté sans pour autant manquer de délicatesse.
On ne dit pas sayônara est un roman vibrant d'émotions qui parlent aussi de passions dans ce qu'elles ont à offrir au travers du partage, comme l'amour et l'amitié ; mais aussi dans ce qu'elles permettent de s'évader, d'échapper au quotidien, tout en permettant de recentrer sa pensée, sa réflexion pour mieux aller de l'avant. C'est un coup de ❤ !
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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Un premier roman, juste, qui dépeint la puissance du deuil.

Narrés avec pudeur et délicatesse, les questionnements de la toute jeune Elise sur la mort de sa mère et le silence de son père ne sauraient laisser de marbre. le combat des plus humains de cette petite famille amputée nous saisit à chaque page, entre tendresse, sourires et larmes.
Mais, grâce au soutien d'une amie adorablement loufoque et d'une grand-mère volontaire, c'est une douce chaleur qui se répand un peu plus à chaque ligne, aboutissant à une résilience salvatrice.

Ce récit, aussi vrai que sensible, n'usurpe pas son titre de lauréat du concours du premier roman des éditions Gallimard jeunesse.
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J'ai tout aimé de ce livre. La tendresse, le chagrin, la façon d'aborder le deuil, l'amie fantasque, le cerisier esseulé, la grand-mère au parapluie, les quartiers de mandarine, les puzzles, l'humour, les sujets de la prof d'arts plastiques...
Antoine Carmona a une écriture qui est vraie. Il nous cueille au détour d'une page. J'ai pleuré plusieurs fois et pourtant je ne faisais pas de tarte aux oignons.
Merci pour cette lecture qui saura toucher de 7 à 77 ans.
Et merci pour le Japon comme élément essentiel.
A noter la très belle 1ère de couverture de Sibylle Delacroix, et d'aussi poétiques illustrations à chaque début de chapitre. Elles sont en harmonie avec le style de l'auteur.
A noter que ce roman jeunesse a reçu un prix : Concours du premier roman Gallimard Jeunesse, Télérama et RTL.
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Un récit qui mêle douceur et tristesse, rire et chagrins.

On suit élise, qui brutalement perd sa mère et voit de ce fait son monde complètement chambouler.

Son père s'est murer dans son chagrin et de se fait impose diverses règles toutes plus contraignantes mes unes que les autres.

Élise se renferme sur elle même et le cercle vicieux se met en place.

Mais heureusement mamie Sonoka, arrive et va tout retourner.

Un voyage au coeur même du deuil, de ses réactions diverses qu'il provoque, de ses retomber et de la souffrance qu'il entraîne.

Une aventure riche et profonde qui ne laissera personne indifférent et qui peut être y laissera un léger parfum mêlant agrumes et fumé d'encens.
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Un très beau roman où l'auteur parvient à aborder la douleur du deuil, du silence et des tabous qui l'entourent tout en instillant humour et espoir. C'est délicat, sensible et, aussi surprenant que ça puisse paraître avec un tel sujet, drôle. A proposer à des lecteurs de 10-12 ans !
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À partir du moment où Élise apprend la mort de sa mère, elle perd également le papa qu'elle avait toujours connu. Celui-ci enferme son chagrin colossal sous une carapace blindée impossible à ébrécher, enfouit le souvenir de son épouse décédée et impose des règles de silence absolues : il n'est plus permis de parler d'elle, jamais. Ni du piano, dont elle jouait. Ni même d'évoquer le Japon, son pays.

4 ans plus tard, alors qu'Élise vient d'avoir 12 ans, sa rencontre avec Stella, une camarade de classe un peu allumée qui devient son amie, les facéties de sa prof d'arts plastiques, et la visite inopinée de sa grand-mère maternelle, tout droit venue de Kyoto, rallumeront son quotidien et lui ramèneront progressivement à la fois le souvenir de sa mère et la présence de son père.

Je viens de terminer la lecture de ce roman et j'avoue qu'il m'a beaucoup touchée. Sans en avoir l'air, et tout en délicatesse, l'auteur aborde les questions de deuil, de double culture, de transmission, le poids des secrets et la douleur que cause l'impossibilité de communiquer ses émotions...
Il évoque aussi la force de l'amitié, la confiance, et la richesse qu'apporte de côtoyer des personnalités « différentes », un peu farfelues.
Enfin, cette lecture nous plonge au coeur de la culture japonaise, à la fois dans la langue, les mangas et animés, la cuisine, les rituels... Jusqu'aux lieux typiques de Kyoto. On apprend par exemple que Sayonara signifie un « au- revoir » définitif et froid, tandis que « Mata Ne » un « À bientôt » qui sous-entend qu'on aura plaisir à revoir la personne en question.

Un grand coup de coeur !
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Elise est en 5è et adore faire des puzzles. Il y a 4 ans, un drame est arrivé dans sa vie, mais son père refuse d'en parler. Celui-ci se met à créer des règles de plus en plus drastiques pour éviter de parler de "l'évènement", et Elise en souffre. Un jour, un personnage débarque dans leur vie et tout change petit à petit.
C'est un très beau roman qui m'a beaucoup émue. J'ai aimé la relation d'Elise avec son père, elle l'aime, mais ne supporte plus l'armure construite autour de son corps. Il pense que ça le protège mais en fait cela détruit sa fille. Cette situation est très bien décrite ! La copine loufoque apporte la dose de joie, et la grand-mère l'espoir ! Un très joli roman sur le mal que peut faire les non-dits, sur la vie d'une collégienne, et sur la culture japonaise.
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