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Critique de 5Arabella


Le narrateur étouffe dans sa petite vie, entre un travail purement alimentaire, sa vie conjugale avec une comédienne qu'il ne fait que croiser, et sa maîtresse qu'il n'aime pas vraiment. Musicien de formation, il se voit proposer par son ancien maître, Conservateur du musée organographique une expédition en Amérique du Sud, afin de trouver des instruments primitifs, qui permettrait de vérifier une théorie musicologique sur l'origine de la musique. Sa maîtresse, Mouche le décide à accepter, dans le but de se faire payer le voyage à deux, la recherche des instruments ne figurant pas vraiment dans le projet du couple. Notre duo arrive dans une ville d'Amérique du Sud, une révolution intervient, pour la fuir ils se dirigent dans une plus petite bourgade. Chemin faisant, aussi grâce aux rencontres qu'il fait, le narrateur se décide à aller chercher pour de bon les fameux instruments, ce qui se révélera finalement pas trop difficile. Mais ce n'est pas là que prendra fin le périple du narrateur : il va aller dans une ville fondée tout récemment dans la jungle par des courageux explorateurs, un lieu qui n'existe sur aucune carte, quelque chose en train de se construire à partir de rien. Il a abandonné Mouche en chemin, et fait la rencontre de Rosario, amour bien différent de ceux qu'il a connu jusqu' à maintenant. Mais la civilisation qu'il a fuit se rappelle à lui. D'abord dans le désir de composer, qui revient dans le désert, et pour lequel il manque de papier. Ensuite, sous la forme d'un avion venu le chercher. Il revient à la civilisation, de façon temporaire pense-t-il. Mais le retour dans le paradis perdu est-il possible ?


Roman baroque, foisonnant, dans lequel les thèmes et les motifs s'entrecroisent, comme dans la cantate que veux composer le narrateur. Impossible de les citer tous. La vie dans une grande ville moderne s'oppose à la vie dans la jungle, où tout ce qui compte est ce qui permet de survivre d'une façon quasi physique, et le reste est superflu. Mais où s'arrête l'essentiel et où commence le superflu. Où finit la nature et où commence la culture. Où s'arrête la liberté et où commence la contrainte. le partage des eaux est le roman de la complexité des aspirations humaines, de leurs contradictions, de leur éternel inassouvissement. Un très beau voyage, dans l'espace et dans les méandres des âmes humaines.
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