« Je crois que la peur de la mort est tellement forte que l'égo fait tout pour la refouler. On se cache dans des histoires grandioses. Des super-héros, des hommes-dieux. La célébrité est un fléau de l'âme ; on croyait qu'elle nous rendait immortels alors qu'elle nous faisait perdre un temps précieux ».
Jim Carrey.
Je mentirais si j'affirmais que le livre se tient là, dans cette citation et ces quelques mots. C'est cependant ce que j'ai choisi d'en retenir.
Voici donc un roman peu ordinaire, une semi-autobiographie.
Une vision de
Jim Carrey par
Jim Carrey.
Inutile d'essayer de démêler le vrai du faux, Tout est véridique sans l'être.
On est dans la tête de
Jim Carrey, dans l'enchevêtrement de ses fantasmes, ses délires, ses obsessions, ses souvenirs.
C'est parfois drôle, perturbant aussi, ennuyeux quelques fois, inégal certainement.
C'est osé lorsqu'il évoque ses petits camarades du cinéma… avec une mention spéciale pour
Gwyneth Paltrow, irrésistible psychopathe refoulée ou
Nicholas Cage, aventurier visionnaire… J'ai moins souri pour d'autres victimes ; parfois l'acidité pique un peu trop.
C'est touchant lorsque sont remémorés les souvenirs d'enfance : les grimaces pour faire rire sa mère, le boulot au garage pour aider son père, sa fille et son petit-fils : ses deux amours indéfectibles.
C'est caustique lorsque sont présentés le milieu du cinéma et ses coulisses. L'envers du décor est décrit comme souvent décevant et son évocation reste emplie d'amertume.
Bref. Vous l'aurez compris, je suis incapable de vous dire si j'ai aimé ou pas. Je connais peu la filmographie de l'acteur, mis à part The mask et Eternal Sunshine of the Spotless Mind (que j'ai beaucoup aimé). Et peut-être est-ce un handicap pour apprécier cet ovni littéraire à sa juste valeur…
Cette folie livresque grandiloquente et quelque peu cabotine m'a, la plupart du temps, perdue, voire agacée. Étrangement curieuse de découvrir qui se cache derrière le masque, j'en suis restée marri. Une mention spéciale cependant pour un final enchanteur qui m'a laissée le sourire aux lèvres, enfin...