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Critique de Capridegh


Je ne connaissais d'Alice que le dessin animé de Walt Disney, enregistré à l'époque par mes parents sur la chaîne qui s'appelait "5", tout simplement. J'étais toute petite (sans manger de champignon magique !). La chaîne a aujourd'hui disparu, depuis longtemps en fait, et c'est bien dommage : ils y passaient souvent des Disney et les cassettes vidéo ont tourné dans mon magnétoscope pendant plusieurs années avant que les blurays de mes préférés ne trônent aujourd'hui sur mon étagère, plus de vingt ans après...

Je ne connaissais donc que cette version pour enfants, plus colorée et enjouée que le conte que je viens de finir de lire. A ma grande surprise, j'y ai trouvé une ambiance un chouillat moins bon enfant. Alice au pays des merveilles a fait l'objet d'adaptations en jeux vidéo à travers notamment le très sombre Alice, retour au pays de la folie. Et l'histoire des groins de cochons qui y apparaissait m'avait un peu perturbée. Curieuse de savoir d'où ils sortaient, j'ai décidé de lire le conte original, histoire de ne pas mourir idiote. L'histoire des cochons d'ailleurs m'a un peu étonnée et perturbée ; c'est presque glauque. Mais le récit est équilibré, entre le paysage presque dérangeant de la cuisine, des cochons et du poivre, la reine qui veut couper la tête à tout le monde, et le tribunal loufoque, le coup des ardoises à mourir de rire, les jurés représentés chacun par une espèce animale différente, la géante Alice trop grande pour sortir de la maison dont Bill essaie de la tirer... Sous la plume so british de Lewis Caroll, Alice a cette intelligence et cette ruse que les autres personnages de son âge n'ont pas. Elle sait être intelligente dans ses bourdes et convaincante dans chacun de ses arguments. Je l'ai beaucoup aimée, bien plus que le personnage de Disney plus lisse et léger, presque facile.

A vingt-huit ans, j'ai redécouvert un conte qu'on nous lit quand on en a plus de vingt de moins. Mieux vaut tard que jamais ! Car j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce conte intemporel en retard.
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