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Critique de Elamia


Deuxième année consécutive que l'univers d'Alice m'appelle et me transporte dans ses méandres oniriques.
L'année dernière à la même période, je découvrais l'univers de Lewis Carroll sous une forme totalement revisitée grâce à l'excellent jeu vidéo Alice Madness Returns (que je vous recommande chaudement au passage!). Désormais c'est le classique littéraire que je sors de ma bibliothèque. Enfant, j'ai du voir peut-être une vingtaine de fois le dessin animé de Walt Disney, sans vraiment déterminer si j'aimais ou non ce monde plein de bizarreries. Je culpabilisais à mon âge, d'être fascinée par cette chenille shootée à l'opium qui nous livrait ses étranges réflexions auxquelles je ne comprenais strictement rien.

Les éditions Pocket ont eu l'excellente idée de ressortir ce grand classique à seulement 1,55€. A ce prix là, on aurait tort de se priver ! Personnellement j'ai eu un coup de coeur pour la couverture signée Coliandre. Si vous ne connaissez pas encore cet illustrateur, foncez jeter un oeil à son univers, très doux, très poétique.

Avant d'embarquer dans les rocambolesques péripéties d'Alice, l'éditeur nous propose de revenir brièvement sur la vie de Lewis Carroll. On apprend donc que la fameuse Alice Liddell de l'histoire est directement inspirée de la propre voisine de l'auteur. Il avait pour habitude d'occuper les deux soeurs en leur racontant des histoires. C'est lors d'une de ces occasions qu'il a improvisé cette si célèbre histoire. Lewis Carroll meurt prématurément à l'âge de 66 ans à peine. Mais il laisse derrière lui un héritage intemporel. Il est indéniable que ce roman a marqué et continuera de marquer des générations entières d'enfants, grands comme petits.
Ce n'est pas un hasard si cette histoire a inspiré de nombreux artistes, illustrateurs, cinéastes, musiciens, créateurs de jeux vidéo et j'en passe. C'est parce qu'elle est hors du commun, et difficilement ou facilement interprétable selon les points de vue.

Ce récit décousu progresse autour du fil conducteur qu'est le fameux lapin blanc, toujours en retard. On y retrouve aussi le fameux chat du Cheshire et son éternel sourire, ainsi que le Chapelier fou et son thé. S'ils sont les personnages les plus représentatifs de l'univers d'Alice, ce sont également eux que j'avais hâte de découvrir dans le livre (en plus de ma fameuse chenille!)
Lewis Carroll jour sur les mots, les expressions, et on décèle dans sa plume un ton plutôt moqueur sur la société anglaise de son époque. Mais plus que des traits d'humour, il teinte son récit d'un léger aspect moraliseur en dissuadant les jeunes filles d'accorder de l'importance au fait de ne pas grandir ou de grandir trop vite. C'est du moins, ce que j'ai cru discerner dans le thème des nombreuses métamorphoses d'Alice, qui ne cesse de grandir ou de rapetisser au rythme de sa gourmandise. Ce pays des merveilles tantôt féérique, tantôt cauchemardesque renverse tous les codes et nous entraine dans un monde absurde et extravagant. Non, vous n'êtes pas devenus fous, laissez vous juste emporter dans l'imagination fabuleuse de cet auteur de talent.

C'est une lecture que j'ai énormément appréciée, et je poursuivrais bien entendu la découverte de cet univers avec la suite des aventures d'Alice, intitulé Alice, de l'autre côté du miroir. Je vais également tenter de me faire offrir pour Noël l'album illustré par Benjamin Lacombe - un vrai petit trésor- dont la sortie est prévue pour le 2 décembre.
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